Skip to content

Visite d’Alcatraz : mon excursion inoubliable depuis San Francisco (11 septembre 2014)

Réveillé vers 7h20, je me prépare rapidement. Une journée spéciale m’attend : la visite d’Alcatraz, l’île-prison la plus célèbre de Californie. Située dans la baie de San Francisco, elle fut tour à tour fort militaire, prison militaire puis prison fédérale de haute sécurité. Entre 1934 et 1963, elle accueillait les criminels jugés les plus dangereux. Son isolement au milieu des eaux glacées et agitées rendait toute évasion presque impossible.

Je marche en direction du Pier 33, point de départ pour le ferry. Petit arrêt au Starbucks pour un chocolat chaud et quelques cookies. En chemin, un cycliste se moque de ma casquette des Dodgers. Ici, tout le monde soutient les Giants. Une petite rivalité sportive qui me fait sourire.

Traversée vers Alcatraz

L’attente pour embarquer est longue. Mais je réussis à monter sur le pont supérieur du bateau hybride, équipé de panneaux solaires et d’éoliennes. La vue est superbe. Devant moi, l’île surnommée « The Rock » se dessine, entourée d’un léger brouillard.

Ce rocher aujourd’hui pittoresque était autrefois un lieu redouté. On disait qu’il était impossible de s’évader d’Alcatraz. L’eau glacée, les forts courants et la présence de requins rendaient toute tentative suicidaire. Pourtant, certains ont essayé. En 1962, trois prisonniers ont creusé les murs de leur cellule avant de disparaître dans la nuit. Leur destin reste encore un mystère.

Découverte de la prison

À mon arrivée, je regarde un documentaire sur l’histoire du site. Puis vient le moment fort : entrer dans le bâtiment principal. Grâce à l’audioguide, je découvre la vie quotidienne des détenus. Ils passaient souvent 23 heures par jour dans des cellules de 6 m².

Les blocs A, B et C accueillaient les prisonniers ordinaires. Le bloc D, lui, servait à l’isolement. Parmi les figures célèbres passées par ces murs, on retrouve Al Capone ou George « Machine Gun » Kelly. Imaginer ces personnages marcher dans les mêmes couloirs que moi donne la chair de poule.

La visite d’Alcatraz est saisissante. Les cellules sont sombres et les murs froids. La réputation d’« enfer sur terre » prend tout son sens.

Anecdotes et rencontres inattendues

La boutique propose des souvenirs parfois déroutants : clés de cellules, plaques de détenus… Mais aussi des livres. Parmi eux, l’autobiographie de William G. Baker, ancien prisonnier d’Alcatraz (#1259). Aujourd’hui âgé de plus de 80 ans, il est présent pour dédicacer son ouvrage. La prison voulait montrer que personne, même les criminels les plus célèbres, n’était au-dessus de la loi.

Après plus de trois heures sur l’île, je décide de repartir. Le brouillard s’épaissit et le vent se lève. Dans la file d’attente pour le ferry, des retraités français croient apercevoir des phoques. En réalité, ce sont des dauphins ! Ils passent à toute vitesse dans la baie. Mon appareil photo est rangé, mais l’instant reste gravé dans ma mémoire.

Retour à San Francisco

De retour en ville, je fais une pause chez Chipotle pour savourer un burrito bien garni. Puis je marche vers la marina. Fatigue et vent glacial me poussent finalement à chercher refuge au Starbucks. Là, je recharge mes batteries – au sens propre comme au figuré.

La visite d’Alcatraz restera un moment fort de mon voyage à San Francisco. Plus qu’un site touristique, c’est un lieu de mémoire. Il raconte à la fois l’histoire de la justice américaine et le destin des hommes enfermés entre ses murs. Et j’y retournerai en couple en 2019…