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Une journée cinéma à San Francisco (12 septembre 2014)

Nous sommes déjà le 12 septembre 2014 et la fatigue commence à se faire sentir. Entre le décalage horaire et les longues journées de marche à travers San Francisco, je peine à garder le rythme. Mon séjour touche à sa fin, et je suis déjà un peu préoccupé par le retour en France et la reprise du travail. Pourtant, ce matin, je suis motivé : j’avais prévu une escapade dans la Napa Valley pour découvrir les vignobles californiens et déguster quelques crus réputés.

Tout était organisé : réservation faite au Beaulieu Vineyard, départ prévu avec une voiture de location. Mais arrivé chez Hertz, la déception tombe : la nouvelle loi californienne oblige à présenter le permis national, et non seulement le permis international. Sans mon permis français, impossible de repartir avec la voiture. C’est une petite claque, mais je n’ai pas envie de me laisser abattre. Il faut trouver un nouveau plan pour profiter pleinement de ma dernière journée à San Francisco.

Un matin rythmé par les cafés

Comme souvent, je me réfugie dans un café pour réfléchir à mes options. Un passage au Starbucks (encore un !) me permet de me réchauffer avec un hot chocolate et surtout d’alléger mon portefeuille de toutes les pièces accumulées. La serveuse, amusée, comprend tout de suite : « Vous videz vos poches avant de partir », me dit-elle avec un sourire, avant de me souhaiter un safe flight. Ce petit échange rend la journée déjà plus légère.

Je change ensuite d’ambiance en testant le Coffee Bean & Tea Leaf, le grand rival de Starbucks, né à Los Angeles. Leur blueberry muffin, moelleux et parfumé, est un vrai délice. Entre deux gorgées de café, je réfléchis. Pourquoi ne pas tenter quelque chose de simple, mais typiquement américain ? C’est ainsi que germe l’idée : consacrer la journée au cinéma à San Francisco.

Découvrir le cinéma à San Francisco

Aux États-Unis, aller au cinéma est une expérience en soi. Les salles sont immenses, les écrans impressionnants, et les tarifs varient selon l’horaire. En préparant ma sortie, je découvre qu’une projection spéciale a lieu pour célébrer les 30 ans de Ghostbusters. Ce classique de 1984 est projeté à 13h50 dans un cinéma du centre-ville. Une occasion parfaite, comme si le destin me soufflait la solution.

Première séance : Ghostbusters, entre nostalgie et culte

Je prends mon billet en avance et me dirige vers la salle. Sur place, surprise : nous ne sommes que trois spectateurs ! L’ambiance est intimiste, presque privée. Le film commence, et dès les premières notes de musique, la nostalgie opère. Les effets spéciaux ont vieilli, mais la comédie reste intemporelle.

Revoir ce film culte au cinéma à San Francisco me donne une impression particulière. Comme si la ville, avec son énergie et son rapport à la culture pop, me faisait vivre un moment hors du temps. Ce n’était pas la Napa Valley, mais c’était une autre forme de voyage.

Deuxième film : The Skeleton Twins

À la fin de la séance, il n’est même pas 16h. J’hésite un instant, puis décide de prolonger l’expérience avec un deuxième film. Je retourne à la caisse, achète un nouveau billet (le prix a bondi de 7 à 10 dollars entre les deux séances), et choisis The Skeleton Twins, une nouveauté avec Kristen Wiig et Bill Hader.

Cette fois, la salle est un peu plus remplie. Le film est intimiste, parfois sombre, centré sur la relation compliquée entre un frère et une sœur. Rien à voir avec l’humour décalé de Ghostbusters, mais c’est justement ce contraste qui rend la journée intéressante. Deux atmosphères, deux énergies, deux manières de vivre le cinéma à San Francisco.

Une journée entre simplicité et improvisation

Après ces deux films, je sors du cinéma un peu étourdi, mais content. Mon budget limité — il me reste une douzaine de dollars — m’oriente vers un dîner simple : deux wraps achetés au Walgreens, garnis de poulet, maïs et haricots noirs. Pas de Napa Valley, pas de repas raffiné, mais une journée bien remplie malgré tout.

En rentrant à l’hôtel, je réfléchis à ce séjour. Si la fatigue et les imprévus m’ont parfois ralenti, chaque journée a apporté son lot de découvertes. Et cette dernière sortie, centrée sur le cinéma à San Francisco, restera un souvenir unique.

Conclusion : un imprévu transformé en expérience

Ce qui devait être une dégustation de vin s’est transformé en immersion culturelle. Voir Ghostbusters pour son 30e anniversaire et découvrir un film indépendant américain le même jour m’a offert une parenthèse originale.

À travers cette journée, j’ai compris une chose : voyager, ce n’est pas seulement cocher des cases sur une liste de lieux à visiter. C’est aussi savoir improviser et saisir les opportunités. Et parfois, un simple après-midi de cinéma à San Francisco vaut bien une excursion dans les vignobles.