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Road trip sur la Route 1 California : entre éléphants de mer et coucher de soleil (6 septembre 2014)

Le 6 septembre 2014, je reprends la route. Direction le nord de la Route 1 California, la célèbre Pacific Coast Highway. Après quelques jours à Los Angeles, il est temps de poursuivre vers San Francisco. La journée s’annonce longue : environ 209 miles (près de 340 km). Mais elle sera pleine de détours, de surprises et de paysages inoubliables.

Un départ dans le brouillard

Réveil à 7h10, douche, valises prêtes. Je descends prendre mon petit-déjeuner à l’hôtel… mais la salle est minuscule, déjà remplie. Je patiente, café en main, un muffin dans l’assiette. Une waffle sort de la machine. Le temps s’étire. Enfin, une table se libère. J’avale rapidement mon repas sous les regards impatients de ceux qui attendent derrière moi.

Et là, surprise : il pleut. Ou plutôt, un mélange étrange de brouillard épais et de pluie fine. En Californie, ce n’est pas ce qu’on imagine en premier. Heureusement, j’ai prévu de passer la journée sur la route.

Retrouvailles à Solvang

Quelques kilomètres plus tard, j’arrive à Solvang, petite ville au charme danois. C’est ici que je retrouve Sarah et Bénédicte, deux amies qui descendent vers Los Angeles. Moi, je file vers San Francisco.

En attendant leur arrivée, je me pose à l’Olsen’s Danish Village Bakery & Coffeeshop. Ambiance locale, mélange de touristes et d’habitués. Deux jeunes femmes me demandent un chargeur pour leur iPhone : on discute un peu, elles viennent de Los Angeles et me conseillent vivement de passer par Big Sur.

Sarah et Bénédicte finissent par arriver. Cela faisait presque trois mois que l’on ne s’était pas vus. On papote longtemps, puis on s’installe dans un restaurant pour déjeuner : pour moi, un burger épais, des frites croustillantes et une étonnante bière à la framboise.

Vers Cambria et Piedras Blancas

Nos routes se séparent : elles partent au sud, moi vers le nord. La Route 1 California déroule ses virages entre collines et océan. Je m’arrête à Cambria, petite bourgade tranquille. Pas grand-chose d’ouvert, mais je trouve un café dans un fast food. Les toilettes sont… disons, mémorables. Je reprends vite la route.

Plus loin, je fais une halte à la Piedras Blancas Elephant Seal Rookery (ou Elephant Seal Vista Point). Sur la plage, des dizaines d’éléphants de mer paressent au soleil. Certains dorment, d’autres se battent mollement, d’autres encore glissent dans l’eau. Le spectacle est unique, presque hors du temps.

Ragged Point : une fausse arrivée à Big Sur

La route continue. Le ciel est couvert, le temps incertain. Et soudain, un panneau : Big Sur. J’y suis déjà ? Je croyais que c’était plus loin. Peu importe, j’ai besoin d’essence. Première fois que je fais le plein aux États-Unis : il faut d’abord donner sa carte au guichet, demander l’ouverture de la pompe, puis revenir payer. Un vrai rituel américain.

Ma voiture a soif : plus de 60 dollars le plein. Pendant que je marche un peu autour de la station, je découvre un point de vue splendide. Les vagues se fracassent sur les falaises, les collines verdoyantes plongent dans l’océan Pacifique. Je décide d’attendre le coucher du soleil.

Et soudain, des éclaboussures au large. Puis deux, puis trois. Des baleines ! Elles surgissent, s’élancent hors de l’eau, avant de disparaître dans l’écume. J’assiste, émerveillé, à leur ballet au loin. Je tente des photos, mais l’objectif n’est pas assez puissant. Pas grave. Je profite, comme un enfant, de ce moment unique.

Plus tard, je comprends que je n’étais pas encore vraiment à Big Sur. Peu importe : j’ai vécu une des scènes les plus marquantes de mon voyage. Ce lieu, c’est Ragged Point. Et j’y reviendrais à chaque fois que je passerais dans le coin !

La nuit sur la Route 1 California

La nuit tombe vite. Plus de 4G, plus de GPS. Heureusement, la Route 1 est simple : au sud ou au nord. Je choisis le nord, évidemment. La route est étroite, sinueuse, mais agréable. Les voitures que je croise me laissent passer, comme si la route appartenait à ceux qui roulent un peu plus vite.

Vers 22h20, après plus de deux heures de route, j’arrive enfin à l’hôtel. Le réceptionniste insiste lourdement sur le fait que la chambre est non-fumeur, au moins trois fois. J’ai peut être une tête de fumeur… Je souris, récupère mes clés. La chambre est grande, un peu vieillotte, mais peu importe. J’allume la télé : « Moulin Rouge » passe, avec Ewan McGregor, en version allemande. Fin improbable d’une journée incroyable.

Une journée inoubliable

Au total : 209 miles, soit 340 kilomètres parcourus. Des retrouvailles à Solvang, des éléphants de mer à Piedras Blancas, un plein d’essence américain, un coucher de soleil magique et des baleines dans le Pacifique.

La Route 1 California mérite sa réputation : chaque virage réserve une surprise. Et ce n’était qu’un avant-goût. Demain, il reste encore 90 miles à parcourir.