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Premier jour à New York : de l’Empire State Building à Times Square (27 octobre 2025)

Nous l’attendions depuis longtemps, ce premier jour à New York, ce moment où tout commence vraiment. De l’aube glaciale aux néons de Times Square, en passant par la majesté de l’Empire State Building et la quiétude de Central Park, Manhattan se dévoile peu à peu — brute, intense, vibrante. Une journée dense, parfois épuisante, mais qui nous a rappelé pourquoi cette ville fascine autant.

Un réveil sous la pluie et les premiers pas vers Manhattan

Les filles se réveillent à 4h du matin, et nous suivons de près. À 5h, la pluie tombe à seaux. Quinze minutes plus tard, plus rien : New York change d’humeur aussi vite qu’elle change de lumière. À 6h30, nous prenons le petit-déjeuner. Avec Léna, nous découvrons une machine à pancakes hypnotisante… même si les pancakes qui en sortent manquent un peu de tendresse. Et ici, tout est jetable : assiettes, verres, couverts. Aucune solution de tri. Un petit pincement au cœur…

Nous attrapons un café à emporter puis marchons jusqu’au PATH, ce métro reliant le New Jersey à Manhattan. Dehors, le froid est mordant ; dedans, la chaleur est suffocante. Pendant le trajet, Zoé saigne du nez — beaucoup, mais sans gravité. C’est surement dû aux changements brusques de température et à l’air sec. Allez, ce premier jour à New York peut réellement commencer !

La New York Public Library : histoire, splendeur et souvenirs de cinéma

Et pour ce premier jour à New York, impossible de ne pas commencer par un lieu emblématique. Nous voulions effectivement visiter l’Empire State Building pour lequel nous avions réservé des billets, mais nous arrivons une heure trop tôt. Direction la New York Public Library, dont la façade Beaux-Arts magistrale domine Bryant Park depuis 1911. Elle fut construite pour offrir un accès gratuit au savoir à une population alors en pleine croissance, et incarne encore aujourd’hui la démocratisation de l’éducation à New York.

L’annexe moderne cache un bel espace pour enfants où les filles parcourent quelques livres. Dans les étages supérieurs, nous accédons à une petite terrasse. Léna et Zoé trouvent une petite araignée en plastique oubliée. Lorsque nous la rapportons, l’employée sourit :

“You can keep it.”

Premier souvenir officiel du séjour ! Puis nous entrons dans l’édifice historique. La Rose Main Reading Room nous coupe littéralement le souffle. Immense, baignée de lumière, bordée de longues tables en chêne… et terriblement familière. Normal : c’est l’une des salles de lecture les plus filmées du monde, aperçue dans The Day After TomorrowGhostbusters et tant d’autres. Petite anecdote : pour restaurer son plafond après un effondrement partiel en 2014, il a fallu… 12 mois de travaux et une équipe d’artisans spécialisés venus de tout le pays.

Quelques photos plus tard, l’heure de l’Empire State Building approche enfin.

Empire State Building : une ascension entre histoire et vertige

Construit en seulement 410 jours, l’Empire State Building fut pensé comme un symbole de puissance industrielle au début des années 1930. Aujourd’hui encore, il reste l’un des bâtiments les plus emblématiques de la skyline new-yorkaise.

La visite commence par plusieurs espaces immersifs retraçant la vie à New York durant la Grande Dépression. En chemin, Léna reconnaît immédiatement King Kong, dont la main géante semble écraser les vitres — un clin d’œil à la version de 1933, devenue un mythe du cinéma.

Dans la file de l’ascenseur, surprise : nous croisons Tom Felton, alias Drago Malefoy dans Harry Potter. L’ascenseur lui-même est une attraction : le plafond projette la montée du gratte-ciel, étage après étage. En quelques secondes, nous atteignons le 80e étage. La vue est déjà grandiose. On mesure l’immensité de Manhattan, l’enchevêtrement des rues, les différences de niveaux, les réservoirs d’eau partout. Puis direction le 86e étage, terrasse en plein air, pour quelques photos à couper le souffle.

Pause déjeuner à Bryant Park : soleil et Whole Foods Market

Nous achetons notre déjeuner chez Whole Foods Market, une chaîne que nous avions découverte en Californie. Ce que nous apprécions ici ?

  • La fraîcheur des produits
  • Les buffets simples mais bons
  • La possibilité de manger sainement, ce qui n’est pas toujours évident aux États-Unis

Whole Foods est aussi l’une des premières chaînes américaines à avoir supprimé les sacs plastiques dès 2008, avant que cela ne devienne une norme. Ironique, quand on voit que certains couverts en plastique restent… emballés individuellement dans du plastique.

Nous déjeunons à Bryant Park, sous un soleil inattendu. Lunettes, t-shirts et casquette — fin octobre, mais ambiance estivale. Le contraste avec la patinoire installée juste à côté est savoureux.

Grand Central Terminal : un monument plus complexe qu’il n’y paraît

Nous poursuivons vers Grand Central Terminal, ouvert en 1913, chef-d’œuvre d’ingénierie et de symétrie. Construit pour absorber l’explosion du trafic ferroviaire, il a longtemps été menacé de destruction… jusqu’à ce que Jacqueline Kennedy Onassis mène un combat historique pour le sauver dans les années 1970.

Son hall principal est une merveille : le plafond céleste, vert-doré, représente les constellations. Petite anecdote : une petite partie du plafond a été volontairement laissée non nettoyée, pour rappeler la couche de suie noire due aux locomotives d’époque.

Sur la 5e Avenue… puis au cœur de Central Park

En route vers Central Park, nous faisons un arrêt obligé au Lego Store, avec ses constructions géantes et ses vitrines impressionnantes. Puis nous longeons la 5e Avenue, entre boutiques de luxe et la fameuse Trump Tower.

À Central Park, la surprise est immédiate : les chemins semblent plus étroits que ce que l’on imagine dans les films. Nous nous arrêtons près du bassin où voguent les petits voiliers du Central Park Model Yacht Club, pilotés par des enfants sous les regards perplexes de quelques canards.

Pensé par Frederick Law Olmsted dès 1857, le parc avait un objectif précis : offrir un espace de respiration à une ville qui s’industrialisait à toute vitesse. Fun fact : il s’agit du premier parc paysager artificiel des États-Unis, entièrement créé par la main de l’homme.

Levain Bakery, la récompense méritée… avant l’épreuve Times Square

Après tant de marche, nous décidons de récompenser les filles avec un passage au Levain Bakery de l’Upper East Side. Leurs cookies chauds, épais, moelleux… un vrai bonheur.

Sarah propose de prendre le métro. Je plaide pour continuer à pied jusqu’à Times Square, encore 4,3 km plus loin. Fatigue générale, mais l’arrivée vaut tous les efforts. Times Square, avec son chaos organisé, ses néons, ses écrans géants, ressemble à un spectacle permanent.

Quelques photos plus tard, nous reprenons le chemin du PATH, non sans nous arrêter pour quelques clichés nocturnes. Car même fatigués, impossible de résister : New York ne dort jamais, et nous non plus — presque.

Premier jour à New York en 26 kilomètres

Arrivés à l’hôtel, les filles s’endorment en quelques secondes. Je repars acheter de quoi manger chez ACME, à quelques centaines de mètres. Les filles dorment profondément, Sarah se contente d’une pomme et je termine la journée avec deux bagels tartinés de guacamole, sans couverts. Débrouillard, comme toujours :).

Ce premier jour à New York s’achève ainsi : 26 kilomètres, des dizaines de découvertes, des centaines de photos et la sensation d’avoir enfin commencé à comprendre la ville. Un début intense, presque irréel, et pourtant si révélateur de ce que New York a à offrir.