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Sur la Pacific Coast Highway, de Cambria à Santa Barbara : une journée riche en contrastes

Ce matin, nous reprenons la légendaire Pacific Coast Highway, cette route mythique qui longe l’océan Pacifique et nous conduit aujourd’hui jusqu’à Santa Barbara. Le ciel est encore couvert, mais l’excitation est bien présente : une longue journée riche en découvertes nous attend, entre paysages sauvages, rencontres inattendues et petites aventures en famille.

Après une nuit fraîche, nous ouvrons les yeux un peu plus tard que d’habitude. Zoé commence la journée avec le sourire : la fée des dents est passée et a laissé deux billets sous son oreiller. Sur la côte, le ciel est encore couvert mais déjà, l’océan attire. Je sors boire mon café près du brasero, puis face aux vagues, accompagné de lapins curieux et de mouettes en vol. Quand un rayon de soleil perce soudain les nuages, le moment devient magique. Pourtant, il faut rejoindre les filles pour le petit-déjeuner, car Zoé ne plaisante jamais avec la nourriture.

Petit-déjeuner à Cambria, étape incontournable de la Pacific Coast Highway

Direction Cambria et une adresse que nous connaissons déjà : le Redwood Café. Cette fois, nous nous installons à l’intérieur. Les propriétaires ont changé, mais l’esprit des lieux est resté intact. Je retrouve mon plat fétiche, le « Cake N Eggs », à peine plus cher qu’il y a cinq ans. Sarah choisit des œufs brouillés à la grecque, tandis que les filles commandent la version enfant de mon assiette. Autour de nous, l’ambiance est calme, surtout des retraités et même un couple de Français. Les portions sont généreuses, et je termine l’assiette de Léna qui n’en peut plus. Premier vrai petit-déjeuner américain de ce voyage : mission accomplie.

Arrêts sur la Pacific Coast Highway : Ragged Point, éléphants de mer et vues imprenables

À la sortie, un artisan nous salue chaleureusement : « You have beautiful kids! » lance-t-il en nous voyant passer. Plus loin, sur la route 1 en direction de Ragged Point, nous croisons un couple russe dont la petite fille veut absolument connaître le prénom des nôtres. Zoé immortalise l’instant en faisant sa première photo avec mon appareil photo. Elle ferme le mauvais œil, celui du viseur, mais le résultat est étonnamment réussi.

Nous faisons aussi la connaissance d’un couple californien qui vit entre Santa Barbara et San Luis Obispo. La femme se souvient de ses cours de français, mais regrette de n’avoir jamais pu pratiquer. Ils nous parlent de leur climat ensoleillé toute l’année, une chance que l’on envie.

Escale nature et animaux marins

Nous tentons une courte randonnée vers la côte, mais le sentier est trop dangereux. Le seul souvenir de cette tentative avortée : un gros chat sauvage qui file devant moi avant de disparaître dans les fourrés. Peu après, nous retrouvons un classique du voyage : l’Elephant Seal Vista Point. Ici, des dizaines d’éléphants de mer se reposent. Certains plongent, d’autres se roulent dans le sable pour se rafraîchir, quelques-uns perdent leur peau. La scène est captivante, mais troublée par des visiteurs qui nourrissent les écureuils avec des chips. Mauvaise habitude.

Au même moment, un cortège inattendu arrive : plusieurs Aston Martin anciennes et une Triumph. Un contraste surprenant avec le spectacle sauvage qui se déroule sur la plage.

La route 1, la mythique Pacific Coast Highway, nous réserve encore de belles surprises. À un nouveau point de vue, Zoé refuse de descendre : les écureuils l’ont trop effrayée à Elephant Seal. Et elle n’a pas tort. À peine sortis de la voiture, quatre ou cinq rongeurs nous encerclent, habitués à quémander de la nourriture aux visiteurs.

L’énergie californienne au bord de la Pacific Coast Highway

Un peu plus loin, nous faisons d’autres arrêts, notamment à Avila où nous grignotons un biscuit et une banane. La journée avance, les paysages changent, mais l’océan reste notre fil conducteur.

À Pismo Beach, Sarah repère une aire de jeux idéale pour les filles. Elles en profitent, tandis que je contemple les maisons fleuries et la mer en arrière-plan. L’endroit respire la douceur de vivre. Les interactions y sont nombreuses : un petit garçon s’exclame « Oh, bella » en voyant Léna, un autre insiste pour jouer avec Zoé avant que sa mère n’intervienne. Elle nous raconte leur choix de s’installer ici : « Life is too short… » confie-t-elle, et l’on comprend pourquoi.

Santa Barbara, entre charme et désillusion

Avant d’arriver à destination, nous faisons une halte au Vista Point surplombant la Santa Inez Valley, puis rejoignons Santa Barbara dans les bouchons. L’accès à notre hôtel, le Beachside Inn, est compliqué par les rues fermées, mais nous finissons par nous installer. Les filles profitent de la piscine tandis que je commence à écrire ces lignes.

Le soir, nous nous promenons sur la jetée et observons le skate park animé. Vient alors le temps du dîner. Nous visons Sushi Go Go, un bon souvenir de voyage, mais le restaurant a fermé. Après quelques hésitations, nous entrons dans un restaurant mexicain. Mauvais choix : accueil froid, ambiance bruyante, service expéditif et addition salée. Une fin de journée décevante, mais vite compensée par les souvenirs lumineux accumulés tout au long de la route.

Cette journée sur la Pacific Coast Highway aura effectivement été dense et contrastée : un départ magique au lever du jour, une succession de haltes spectaculaires, des rencontres mémorables… et un dîner que nous préférerions oublier. Mais c’est aussi cela, la beauté du voyage : chaque étape laisse une trace, parfois douce, parfois amère, mais toujours inoubliable. Aujourd’hui, nous avons roulé 190 miles (306 kilomètres) et marchés 13,6 kilomètres.