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Visiter Santa Barbara après du shopping à la Citadel

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Au port de Santa Barbara

Il est sept heures le dimanche 19 mai lorsque nous ouvrons les yeux. Aujourd’hui, nous allons faire du shopping et effectuer une visite de Santa Barbara. Pour l’instant, le ciel est gris, il pleut. Le temps semble en parfaite adéquation avec l’ambiance du moment. Effectivement, nous vivons désormais l’une des dernières journées de ce beau voyage. Le retour est prévu demain et je reprends le travail mercredi prochain. Sarah, quant à elle, pourra se reposer jusqu’à jeudi matin. Mais laissons de côté ces sombres pensées et concentrons-nous sur les activités du jour. Après tout, nous sommes à Los Angeles, la Cité des Anges qui m’inspire tant…

Des emplettes à la Citadel

Après avoir pris notre douche, nous attrapons notre sac à dos pour nous diriger au parking de la résidence. Là, on retrouve notre véhicule et nous roulous vers l’est en direction de la Citadel, à sept miles d’ici. La Citadel, ou les Citadel Outlets comme on les appelle parfois, est un centre commercial. Celui-ci a été construit sur les vestiges de la Samson Tire and Rubber Company. Cette dernière était une usine industrielle fabriquant des pneus, établie en 1929 et en activité jusqu’en 1978. Aujourd’hui, ce sont pas moins de 115 magasins (Columbia, Calvin Klein, The Luggage Factory, BOSS, Asics, American Eagle, Lacoste, H&M, ou encore Le Creuset par exemple) à prix dégriffés et de toutes catégories (vêtements et accessoires, bagages, bijoux, arts de la table, vêtements pour enfants, chaussures, beauté et divers services), des restaurants « rapides » (Starbucks, Subway, Panda Express, Chipotle, etc.), et même un hôtel !

Walmart

Il n’est pas encore 8h30 lorsque nous arrivons et nous remarquons un Walmart à deux pas du centre commercial. Nous y faisons un crochet pour acheter quelques souvenirs pour les filles (des pyjamas à l’effigie de Minnie et de la Pat’Patrouille – Paw Patrol ici) et pour moi (une balle de baseball) ainsi que des produits nettoyants pour voiture Meguiar’s, bien moins cher ici qu’en France. Si le magasin ne semble pas très vaste, à l’intérieur on retrouve un très large choix de produits. Nous terminons nos premières emplettes, remarquons la note peu élevée, et nous nous dirigeons cette fois-ci vers les Citadel Outlets. 

Le parking de la Citadel

L’un des grands parkings comme savent les faire les Américains nous permet de garer le Mitsubishi sans problème. Il paraît difficile d’imaginer que certains ne trouvent pas de place lorsqu’ils viennent faire des achats. Et pourtant, c’est ce que j’ai pu lire à plusieurs reprises. Par chance, il est encore tôt ce dimanche matin et le parking est presque désert.

Ruby’s à la Citadel

La première halte se fait à peine quelques minutes après être sortis de la voiture et c’est chez Ruby’s. C’est un diner américain qui semble tout droit sorti des années 50. À l’entrée, on trouve une voiture ancienne noire et blanche équipée d’enjoliveurs rouges. À l’accueil, des serveuses habillées comme à l’époque (tenue rose pastel avec serre-tête assorti et tablier blanc). Puis des sièges à dossier noir et blanc arborant des boutons chromés, et des banquettes en simili cuir rouge. Nous venons prendre notre petit-déjeuner. 

Une serveuse nous conduit à une table. Sur celle-ci, je remarque une publicité pour un milkshake au chocolat… Il me fait terriblement envie… mais il est encore un peu tôt pour ce type de dessert ! Ainsi, dans cette ambiance si atypique, Sarah commande des œufs Bénédicte. Pour ma part, je choisis les « hot cakes » (3 pancakes servis avec sirop d’érable et une belle cuillère de beurre). Je commande un café qui m’est apporté presqu’immédiatement. Je commence à boire, mais Sarah m’interpelle pour me montrer des traces de rouge à lèvres sur ma tasse… Étonnant. La serveuse passe au même moment et la confusion se lit sur son visage. Elle vient d’entrevoir la tasse qui m’a été offerte par son collègue. Sans un mot, elle me la change rapidement pour une autre, sans trace de rouge à lèvre. 

De la bonne musique crache depuis les haut-parleurs du restaurant. Nous terminons nos assiettes avec le sourire. Après avoir laissé quelques billets sur notre table pour payer l’addition, nous repartons. Très rapidement, je rentre à nouveau dans le restaurant… Non pas parce que l’ambiance me manque déjà, mais pour récupérer mon téléphone ! Sarah l’avait laissé sur le porte-serviettes de notre table… Lorsque j’entre à nouveau, quelqu’un est en train de nettoyer la tablette… Je le récupère juste à temps !

Lèche-vitrine

On passe un moment à traverser cet immense centre commercial à ciel ouvert et rentrons dans quelques magasins bien choisis. Si je ne suis pas adepte du lèche-vitrine, Sarah aime bien, de temps à autre, acheter de nouveaux vêtements. Nous ne sommes pourtant pas spécialement dépensiers. 

Pour ma part, je trouve deux paires de jean strictement identiques chez Levi’s. Ce sera tout pour moi aujourd’hui. Pour la petite anecdote, ces achats seront extrêmement durables : j’utiliserais principalement ces deux pantalons durant les deux prochaines années. Je ne cesserais de les mettre ensuite uniquement car j’aurais perdu plus de dix kilos. Ma partenaire remarque qu’un sweat shirt me plait bien dans cette même boutique. Elle décide de me l’acheter pour me l’offrir à la fête des pères, quelques semaines plus tard. Sarah, quant à elle, cherche quelques hauts. Dans l’un des magasins, elle lorgne sur des t-shirts et chemisiers et en trouve un qui lui plait. Elle hésite, mais le repose, puis le reprend, et finit par le laisser derrière elle, sans regret… en tout cas pour l’instant !

Déjà nos 10 000 pas quotidiens !

Lorsque nous finissons par retrouver l’immense parking où Jason — le petit nom que nous avons donné à notre Mitsubishi — est garé, nous avons déjà fait nos 10 000 pas de la journée ! Et celle-ci est loin d’être terminée puisque nous souhaitons aller faire un tour sur la côte. En effet, nous partons désormais en direction de Santa Barbara.

Direction Santa Barbara pour une visite express

Située à une centaine de miles de Los Angeles, la ville de Santa Barbara se retrouve coincée entre l’océan Pacifique et la forêt nationale de Los Padres. Avec ses quelque 90 000 habitants, Santa Barbara est un lieu prisé des grosses fortunes américaines. Jusqu’en 1780, c’est principalement la tribu amérindienne des Chumash qui occupent le territoire où se trouve la ville aujourd’hui. Peu à peu, les Espagnols d’Europe occupent également les lieux et forment la ville de Santa Barbara en 1782, en érigeant le Presidio de Santa Barbara, puis quatre ans plus tard, la Mission Santa Barbara.

Visiter Santa Barbara par mauvais temps

Depuis Los Angeles, il nous faut deux heures pour rejoindre la ville côtière. Le temps est mitigé et nous constatons rapidement des nuages gris foncé au-dessus du port que nous venons visiter. Nous profitons qu’il ne pleuve plus pour réaliser quelques clichés et nous promener sur la plage et le long du port. Des éclaircis viennent doper notre optimisme de temps à autre mais, alors même que nous nous retrouvons sur la jetée du port, les vagues deviennent de plus en plus intenses et commencent même à éclabousser nos pieds. 

Bien manger à Santa Barbara : Sushi Go Go

De retour sur la terre ferme, nous passons devant un restaurant qui nous donne faim : le Sushi Go Go. Il est seulement 17h45, mais nous n’avons rien mangé depuis le petit-déjeuner au Ruby’s Diner. Ni une, ni deux, nous passons commande pour des sushis, je commande dix California Rolls, dix sushis qui viennent aussi avec des Rolls et une salade. Sarah prend une soupe miso (j’ai eu l’occasion de goûter : elle était très bonne), des Crunch Rolls et Rainbow Rolls. Nous sommes très satisfaits de notre repas et, alors que nous continuons à porter les baguettes à notre bouche, nous assistons à deux évènements. 

Défilé de hot-rods au port de Santa Barbara

Le premier est un défilé de quelques hot-rods, paraissant arriver tout droit des années 40 ou 50 tellement les caisses sont rutilantes et en parfait état de fonctionnement. Un pickup Chevrolet bleu foncé, une Plymouth verte à l’intérieur couleur crème d’origine, une voiture de police des années 30, et quelques autres autos font une pause juste devant le restaurant. Mon sang de fait qu’un tour, j’attrape mon appareil photo et me précipite pour réaliser plusieurs clichés de ces beautés roulantes. 

Les finissants se rendent à Santa Barbara

Le second événement est la sortie du bal de promo d’une école (c’est la période, nous l’avions déjà constaté dans le centre-ville de Los Angeles plus tôt), avec des adolescents qui descendent de deux 2 bus remplis, juste sous nos yeux. Tirés à quatre épingles et arborant de belles robes de soirée et de jolis costumes, les jeunes passent devant nous, généralement deux à deux. La descente est si longue que nous avons le temps de finir notre repas et de passer devant le Santa Barbara Maritime Museum sur le perron duquel certains d’entre eux commencent à s’installer, sans doute pour faire une photo ou pour organiser une file d’attente en vue d’une visite. 

Contraste saisissant dans le ciel de Santa Barbara

Nous ne nous attardons pas, ne souhaitant pas les mettre mal à l’aise plus que nécessaire et nous nousdirigeons lentement vers notre voiture en longeant le port. Le ciel est particulièrement sombre mais la lumière continue de se refléter sur les façades et sur les bateaux rangés les uns contre les autres. Nous profitons du contraste du ciel avec la lumière pour réaliser encore quelques clichés puis observons l’arc-en-ciel qui se crée au-dessus de nos têtes. Lentement, nous avançons sur un bout de chemin coincé entre le parking et la plage. D’un côté une Ford Mustang de troisième génération noire me vole une photo, tandis que de l’autre, ce sont des filets de volleyball qui attendent que le beau temps surgisse à nouveau pour justifier de leur existence. 

Une petite tortue, perdue sur les plages de Santa Barbara

Une joggeuse courageuse croise ma route et je remarque, par terre dans le sable, une petite tortue rose et violette, qui semble avoir été abandonnée là. Recouverte par un peu de sable, la peluche pour enfant semble avoir été oubliée depuis un moment déjà. Je commence à la déposer près d’une poubelle au cas où quelqu’un vienne la récupérer mais Sarah me fait remarquer qu’elle est là depuis un certain temps et nous finissons par décider de l’emmener avec nous pour en confier la garde à nos filles sur le Vieux Continent plutôt que la laisser dépérir ici.

De retour à notre voiture, le vent s’est estompé et la pluie de courte durée nous indique qu’il était temps de rejoindre le Mitsubishi. A présent, les couleurs sont très vives et c’est l’occasion de s’arrêter un peu plus loin pour prendre encore une série de photos avant de quitter définitivement la ville de Santa Barbara, non pas sans un pincement au cœur.

Un donut pour terminer la journée ?

Notre dîner à base de sushis était très bon, mais nous n’avons pas pris de dessert. L’idée de manger un donut quelque part dans les environs nous effleure l’esprit et finit par ne plus nous quitter. Hélas, à 18h30 tout semble déjà fermé à Santa Barbara (ou peut-être est-ce en raison du fait que nous sommes dimanche ?). Nous reprenons la route et filons en direction de Ventura, qui se trouve sur le chemin du retour, pour acheter des donuts.

Peu avant la sortie d’autoroute pour Ventura, Sarah me dit qu’elle aurait bien aimé acheter le haut qu’elle a vu ce matin au centre commercial (celui qu’elle avait pris, puis reposé, récupéré et finalement laissé derrière elle), elle regrette de ne pas l’avoir pris. Bon, « on peut y aller si tu veux, mais dans ce cas, pas de donuts » lui dis-je. « Si si, on en trouvera au centre commercial ». « OK, c’est ouvert jusqu’à quelle heure ? ». « 21 heures ». « OK, go alors ». 

Au revoir mon bel océan Pacifique

Par chance, ce centre commercial est à 15 minutes de notre logement. En chemin, alors que nous longeons l’océan Pacifique sur la route 1, je me rends compte que je ne reverrais pas cet océan et les plages qui le jouxtent et que j’aime tant avant un sacré bout de temps (et je n’avais alors pas conscience de la crise de Coronavirus qui nous frapperait bientôt et qui rendrait les voyages aux États-Unis plus difficiles dans les années qui viennent). Un sentiment de tristesse s’empare de moi quelques instants. Je finis par penser au dessert sucré qui m’attend à la Citadel, ce qui m’aide à retrouver le sourire.

De retour à la Citadel

Hélas, arrivée au centre commercial à 20h40, Sarah réalise que son haut est bien là, en tailles XS, XL et XXL seulement… Déçus, nous tournons les talons pour aller acheter nos donuts tant attendus. Hélas, le destin n’est pas avec nous sur ce coup-ci. Il n’y a plus de donuts à l’endroit où elle pensait qu’on aurait pu en acheter. Et nous n’en voyons pas d’autres ailleurs non plus. 

Retour à l’appartement après nos emplettes et une belle visite à Santa Barbara

Nous rentrons, heureux d’avoir revu Santa Barbara et avec une petite tortue dans le sac mais aussi avec une sensation de gourmandise non comblée et une touche de déception concernant le débardeur que Sarah aurait (finalement) bien aimé ajouter à sa collection dans nos placards. De retour à notre résidence, la voiture au chaud dans le sous-sol de l’établissement, nous nous rendons un moment au bord de la piscine pour prendre quelques clichés de la skyline de Los Angeles. Là, trois filles se baignent. Nous pensons d’abord qu’elles ne craignent pas le froid (les températures chutent en soirée) mais nous nous rappelons alors que la piscine est chauffée. 

À l’appartement, nous croisons notre hôte (qui vit dans le salon) nous expliquant de laisser la clé demain, à notre départ, dans le micro-ondes. Nous sommes très surpris de la demande, mais ne cherchons pas à comprendre davantage. Nous préparons ensuite nos valises et nous apprêtons à passer notre dernière nuit sur le continent du Nouveau Monde. 

Aujourd’hui, nous avons réalisé 19 709 pas soit 16,4 km ainsi que 390 kilomètres en voiture.