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Quelques conseils pour publier ses récits de voyage

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Aujourd’hui, j’ai décidé de partager quelques conseils pour publier ses récits de voyage. Je vous expliquerais pourquoi j’ai décidé de partager mon expérience, et comment je m’y suis pris. Pour cela, je vais détailler tout le processus que j’ai mis en place entre le moment où j’ai vécu ces moments en 2019, et aujourd’hui où vous pouvez découvrir, chaque semaine, les journées que j’ai passé avec Sarah dans l’Ouest américain.

Pourquoi publier ses récits de voyage ?

C’est une bonne question ! On peut choisir de publier ses récits de voyage pour plusieurs raisons. 

  • Se souvenir : d’ici plusieurs années, je serais heureux de relire tout ce que j’ai vécu en 2019 (c’est déjà le cas, d’ailleurs !)
  • Partager : au début, j’avais commencé à publier mes récits sur un blog privé, à destination de ma famille. C’était une bonne façon de partager avec eux ce que je pouvais vivre et ressentir à quelques milliers de kilomètres.
  • Faire le point : j’apprécie énormément me poser, un ou deux ans après les faits, pour analyser un voyage passé. C’est aussi l’occasion de se projeter sur le prochain voyage avec plus de sérénité. On peut appeler cela un retour d’expérience si l’on veut.

D’autres raisons qui poussent à publier ses récits de voyage peuvent tourner autour de la notoriété (être reconnus pour des voyages réalisés) ou encore pour se faire de l’argent (difficile, à mon avis, à moins d’être un excellent écrivain et photographe). Personnellement, je ne l’ai pas fait pour ces raisons, mais c’est recevable également.

Maintenant que nous avons répondu à la question du « pourquoi », intéressons-nous au « comment ».

Publier ses récits de voyage sous différentes formes

Lorsque l’on souhaite publier ses récits de voyage, plusieurs options s’offrent à nous. Quelles sont-elles ? Quels avantages / inconvénients les caractérisent ?

Le livre, pour garder une trace longtemps

Mon premier choix s’était porté sur la création d’un livre de voyage. Celui-ci avait pour vocation de raconter mon aventure de manière chronologique. J’aurais écrit un chapitre par jour et l’aurait illustré par des photos réalisées sur place. C’est un peu ce que je fais avec le blog aujourd’hui. 

Le livre, une fois édité, permet de garder une trace dans le temps. Il est commercialisable, disponible en librairie et n’importe qui peut se le procurer moyennant un prix d’achat. Vous gagnerez peut-être quelques euros et vous serez reconnu pour votre voyage, mais aussi pour vos talents d’écrivains et de photographe. 

Selon moi, publier ses récits de voyage sous la forme d’un livre a de l’intérêt pour le lecteur. OK, le support n’est pas gratuit, mais ne préférez-vous pas lire les aventures d’un voyageur sur un support papier, bien calé dans votre canapé ? N’est-ce pas plus confortable que sur un écran d’ordinateur. Heureusement, la tablette a été inventée… Mais quand même, je reste partisan du livre papier !

Mais attention ! Là où vous décidez ce que vous écrivez sur votre blog, vous n’êtes pas tout à fait aussi libre quand il s’agit d’un livre publié par un éditeur… Les maisons d’éditions ont une ligne éditoriale (plus ou moins stricte) et auront un droit de regard sur votre manuscrit. Elles peuvent être exigences et vous demander de refaire votre texte à de nombreuses reprises… si tant est que vous dépassiez le stade du dépôt de manuscrit.

Voici quelques maisons d’éditions que j’ai recensé et qui pourraient permettre à tout un chacun de publier ses récits de voyage. Je précise que je ne les ai pas moi-même contacté.

Petite note également (qui a son importance) : certains éditeurs vous feront payer pour publier vos récits. Attention, ce ne sont pas des maisons d’édition, et bien souvent seulement des « imprimeurs » qui ne prendront même pas la peine de distribuer les ouvrages réalisés aux librairies ! Ils auront même tendance à vous mettre la pression pour signer avec eux, vous expliquant que la liste d’attente est longue et que vous avez seulement 24 heures pour signer. Je l’ai expérimenté pour un autre manuscrit qui n’a rien à voir avec les voyages.

Le blog, simple et efficace !

Publier ses récits de voyage sur son blog a un avantage indéniable : la liberté d’écrire ce que l’on souhaite. Effectivement, personne ne relira et validera votre manuscrit si vous le publiez sur votre propre blog. Vous pouvez le découper comme vous le souhaitez et ça peut même vous apporter du contenu sur la durée. Par exemple, ça me permet de proposer un contenu hebdomadaire sur plusieurs mois !

Selon la popularité de votre blog, vous aurez plus ou moins de lecteurs. Cela peut être frustrant vu le temps investi pour l’écriture. Il faut aussi rester cohérent avec sa propre « ligne éditoriale ». Si votre blog parle de Mustang, il peut être incohérent de publier vos récits de voyages dessus. C’est pourquoi j’ai fait évoluer le miens ces derniers mois.

Si vous choisissez ce support, je vous conseille d’écrire des textes suffisamment longs pour qu’ils soient considérés comme des chapitres à part entière. Pensez à illustrer le tout avec des photos de voyage. C’est toujours agréable de mettre une image sur ce que l’on lit !

L’eBook : de plus en plus populaire

Si vous n’avez pas l’énergie pour trouver une maison d’édition et que vous ne possédez pas de blog, que reste-t-il comme option ? Est-il possible de publier ses récits de voyages sur eBook ? Bonne question.

Je constate que de plus en plus de personnes s’y intéressent. Je ne me rends pas bien compte de l’intérêt des lecteurs pour ce format. Néanmoins, on peut réaliser un eBook en fournissant peu d’effort (on génère un PDF à partir d’un fichier Word) ou en y passant des journées entières. Je m’étais un peu renseigné à propos de la dernière option.

Pour cela, il existe des outils tels que QuarkXPress (payant) ou Scribus (gratuit). Ils peuvent être complétés par Adobe Photoshop ou encore Adobe Illustrator. Il y a très longtemps, j’ai eu l’occasion d’utiliser le premier, je n’ai pas du tout accroché. Plus récemment et pour un projet qui n’a pas abouti, je me suis mis à Scribus. C’est un logiciel intéressant mais, une fois de plus, si vous voulez produire quelque chose de qualité, il faudra y passer du temps.

Le podcast : et pourquoi pas ?

En début d’année, j’ai été contacté par JC de l’excellent site Sunset BLD pour réaliser une série de podcasts autour de mon voyage en Californie. Utiliser le format audio pour raconter mon voyage ne m’était jamais pas venu à l’esprit. Et pourtant, l’exercice a été très intéressant à plus d’un titre. 

C’est l’occasion de synthétiser ce que l’on a vu. JC avait été clair : on ne peut pas réaliser une série avec un épisode pour chaque jour de voyage. Ç’aurait été trop long et on aurait perdu les auditeurs. Il m’a donc fallu aller à l’essentiel tout en racontant les anecdotes qui m’avaient marquée

Le format audio permet de mieux communiquer les sensations. Il peut être fastidieux de partager une sensation à l’écrit. C’est parfois difficile de trouver les mots, mais il est toujours plus simple de transmettre une émotion par la voix que par la plume.

On en profite pour ouvrir de nouvelles portes. Eh oui, quand vous êtes invité sur un podcast, il y a souvent des interactions. L’hôte vous pose parfois des questions qui vous conduisent à révéler des éléments que vous aviez peut-être enfoui au fond de votre mémoire… 

En ce qui me concerne, j’ai eu la chance d’expérimenter ce format qui m’a beaucoup plu. Au passage, merci JC pour l’opportunité ! Vous pourrez d’ailleurs retrouver les épisodes sur la page principale du voyage !

Bon, c’est bien beau tout ça, mais par où commencer quand on veut publier ses récits de voyage ? Dans la prochaine partie, je vous livre le processus que j’ai mis en place pour arriver au résultat que vous avez pu découvrir ces dernières semaines.

Mon processus pour publier ses récits de voyage

Prise de notes le jour J, sur place

Le meilleur moment pour commencer à écrire, c’est bien évidemment sur place. Lorsque vous réalisez votre voyage, vous vivez des moments, des sensations et des émotions. Vous avez tout ce qu’il vous faut pour créer du contenu de qualité. 

Quand je suis en voyage, j’ai toujours un ordinateur ou une tablette à disposition. Dans le pire des cas, j’ai mon téléphone. Dès que j’ai un moment dans la journée, je prends des notes sur l’application « notes » de mon téléphone avec ce que j’ai vu, ce que j’ai ressenti, ce qui m’a marqué. Le soir, dans la chambre de mon logement, j’écris des phrases sur mon blog personnel. Ce dernier est réservé à la famille, le public est donc très restreint. À ce stade, j’évite de rentrer trop dans les détails ou d’intégrer des informations qui nécessitent une recherche sur Internet. Je suis en voyage, souvent fatigué avec des heures de marche dans les pattes et j’ai besoin de repos. 

Je profite aussi de la soirée pour transférer les photos de la journée vers mon ordinateur. Lorsque je ne suis pas trop fatigué, je réalise un développement rapide à l’aide de mon outil préféré (Adobe Lightroom). 

Cette première étape me prend entre quarante minutes et une heure. C’est long dans une journée de voyage, mais c’est indispensable pour conserver des souvenirs précis.

Reprise des écrits au retour et approfondissement

On ne va pas se mentir, il peut s’écouler un peu (beaucoup !) de temps avant que l’on ne s’intéresse à cette partie. Me concernant, j’ai besoin d’au moins un ou deux ans pour passer du voyage à cette étape d’écriture. C’est long ! Je sais, oui. C’est une bonne occasion de revenir sur ses écrits (réalisés sur place) pour :

  1. Se souvenir de ce que l’on a vécu avec précisions
  2. Apporter à notre manuscrit un regard nouveau

Au cours de cette étape, je conserve les émotions (normalement déjà écrites). Je vais aussi un peu plus loin et je me renseigne davantage sur les lieux visités. Par exemple, je vais glaner des informations sur l’histoire d’un parc naturel ou sur les habitudes d’une population rencontrée.

Un bon moyen d’approfondir le sujet est de prendre des photos des panneaux explicatifs durant le voyage. Ceux-ci regorgent d’informations intéressantes que nous ignorons purement et simplement lorsque nous sommes sur place. Nous n’avons pas de temps à y accorder… Et pourtant, ce sont des mines d’or pour qui s’intéresse à l’histoire des lieux visités.

J’essaie d’écrire entre 2000 et 3000 mots pour chaque journée, en fonction de ce que j’ai à raconter. Inutile de se forcer à écrire 3000 mots si vous avez passé la journée au cinéma, bien entendu !

Traduction du contenu avant publication

Vient ensuite la fastidieuse activité de traduction. Parmi tous les lecteurs cherchant à publier ses récits de voyage, seuls quelques-uns seront intéressés par cette étape. Si vous écrivez un livre, inutile de passer par une traduction. Idem si votre blog est en français et à destination d’un public francophone.

Il y a quelques années, j’ai choisi de proposer l’anglais comme langue secondaire sur le blog. Cela m’a permis de pratiquer cette langue que j’apprécie beaucoup, mais ce n’est pas la seule raison. J’ai interviewé plusieurs propriétaires de Mustang américains et je réalisais une version en anglais pour qu’ils puissent la valider. Cela ne me demandait donc pas d’effort supplémentaire pour publier l’article dans la langue de Shakespeare et m’ouvrait à un public plus large. Bref, tout ça pour dire que je publie désormais la majorité de mes articles dans les deux langues.

Pour la série d’article consacrée à mon voyage aux USA en 2019, je m’aide d’outils de traduction. J’utilise notamment Deepl (avec parcimonie). Certains seront déçus, mais pour cette série, le travail de traduction est titanesque. Un peu d’aide est donc la bienvenue.

Revue pour optimisation SEO

Une fois l’article écrit en français et en anglais, il est temps de pousser le tout sur le blog, WordPress pour ma part. Là, j’utilise un plugin que j’avais désinstallé depuis longtemps et que j’ai remis en place suite à une discussion avec JC (Sunset BLD). Il s’agit de Yoast SEO. Celui-ci m’indique quelques points de vigilance et m’encourage (vivement) à réduire la taille de mes phrases.

Ce travail n’est pas obligatoire, mais je me plais à penser que le lecteur appréciera un texte validé par Yoast… Peut-être à tort ! Qu’en dites-vous ?

Intégration des photos

Depuis plusieurs années, j’ai pris l’habitude de shooter mes photos au format RAW. Je reviendrais sans doute sur ce format dans un autre article. Le blog s’intéresse aussi à la photographie désormais !

Toutes les photos prises sur place sont stockées au format RAW sur mon ordinateur. En termes d’organisation, j’ai créé un répertoire par jour passé sur place. Avant d’intégrer mes photos sur WordPress, je réalise une étape de post-traitement à l’aide d’Adobe Lightroom.

Je sélectionne mes trois, quatre ou cinq photos préférées et les réparties ensuite sur mon article. J’essaie de les insérer là où ça a le plus de sens, mais aussi d’équilibrer l’article. Ce n’est pas toujours un exercice facile, mais généralement satisfaisant !

Publication à une fréquence définie en amont

Enfin, il ne reste plus qu’une étape : publier ses récits de voyages. Votre travail est prêt et il faut le diffuser. J’ai choisi de mettre en place un calendrier de publication. Cela me permet de préparer les articles à l’avance tout en ayant un peu de contenu sous la main, au cas où. Pour la série d’articles relative à mon voyage aux USA, c’est très pratique. Je sais exactement quand sortira tel ou tel article et quand la série se terminera. Charge à moi de préparer un contenu différent pour les semaines qui suivront. Et, cerise sur le sunday, avec WordPress je peux planifier automatiquement la publication de mon contenu.

C’est aussi très pratique pour le lecteur. Si vous publiez votre contenu chaque mercredi à 7h30, vos lecteurs s’habituent. Bernard prendra son petit-déjeuner en lisant votre dernier chapitre mercredi prochain, Laura découvrira la suite de vos aventures pendant la sieste des enfants dans l’après-midi, tandis que Mattéo lira votre article dans le métro… En se levant le matin, ils savent qu’ils auront leur dose de la semaine :).

Enfin, publier à un rythme régulier est aussi bon pour le référencement. Les robots de Google, Microsoft et consorts aiment pouvoir compter sur de la diffusion régulière de contenu. Ils savent à quoi s’attendre. Pas de mauvaise surprise avec vous : vous êtes fiables !

Et, on ne va pas se le cacher, l’humain est fait d’habitude. Si vous vous habituez à poster du contenu chaque mercredi et que vous vous y tenez, vous en prendrez l’habitude. Ainsi, ça vous aidera à tenir sur le long terme et à tout mettre en œuvre pour être au rendez-vous. Bon, je n’ai, jusqu’à présent, pas été un bon élève, j’en conviens !

Conclusion

Le temps de conclure est arrivé. Pour cette dernière partie, je vous propose quelques idées pour aller plus loin. Je ne les ai pas mises en place (pas encore !) mais je pense qu’elles sont intéressantes. Si c’était à refaire, j’utiliserais mon téléphone pour filmer un moment de la journée (face caméra, ou pas). J’utiliserais le format vidéo, ou seulement l’audio. À voir. J’en profiterai pour décrire ce que je ressens sur le moment et peut-être aussi donner un bref descriptif de la journée que je vis. Si j’arrive à le faire chaque jour, ce serait un bon complément à mes notes (écrites).

Si vous avez tenu jusque-là, bravo ! Je pensais initialement ne pas dépasser les 800 mots pour cet article. J’approche les 2800 mots. Le sujet est, je trouve, extrêmement riche et intéressant.

J’ai tenté de répondre aux questions suivantes : Pourquoi publier ses récits de voyage ? Sous quelle forme ? Comment je m’y prends ? J’ai essayé de le faire en toute transparence. Le but étant simplement de vous guider si vous souhaitez vous orienter dans cette direction mais que vous ne savez pas par où commencer. J’espère sincèrement que cet article vous aidera.