Aujourd’hui, nous allons rouler sur la fameuse Pacific Coast Highway (route CA 1), en direction du sud de la Californie !
Réveil matinal au motel
Nous sommes réveillés à 6h00 du matin ce vendredi 10 mai 2019. Le décalage horaire n’y est pour rien, notre organisme s’est habitué au fuseau horaire du Pacifique. En revanche, notre voisin de chambre est en train de prendre sa douche et l’insonorisation des murs ne semble pas être de mise dans cet hôtel. Encore une fois, c’est aussi ce qui fait le charme de ces motels en bord de route. On y entend les automobiles circuler et les avions nous passer au-dessus de la tête.
Utiliser le Wi-Fi tôt le matin
D’ailleurs, le réveil matinal me permet d’utiliser le Wi-Fi pour terminer et publier l’article de la veille sur mon blog personnel. La connexion est bien plus stable et le débit plus rapide à cette heure-ci. Eh oui, tout le monde dort encore !
Un temps pluvieux au petit matin
En ouvrant les rideaux, je remarque qu’il a plu des trombes durant la nuit. Jason est trempé. Aujourd’hui, tandis que nous roulerons sur la Pacific Coast Highway, nous prévoyons de nous arrêter à différents points de vue pour prendre quelques clichés. Après un peu plus de 200 kilomètres en voiture, nous devrions arriver à Cambria où une nouvelle chambre de motel nous attendra.
Un petit-déjeuner de motel
Mais avant de partir, je vais récupérer le petit-déjeuner à l’accueil de l’hôtel. Comme souvent dans ce type d’établissement, quelques pâtisseries sont disposées sur une petite table avec une bouilloire, une théière, une cafetière, un pichet de lait et un autre de jus d’orange. Je nous sers un café (pour moi), deux verres de jus d’orange et emporte deux muffins à la myrtille, deux au chocolat, réalisés par le propriétaire du motel (“home made”) ainsi qu’un croissant, industriel celui-ci. Vraisemblablement, ce n’est pas aujourd’hui que nous sauterons un repas.
De retour sur la Pacific Coast Highway !
Nous retrouvons notre Mitsubishi, lavé par la pluie nocturne et prêt à avaler de nouveaux miles en ce début de journée. Alors que nous nous engageons sur North Fremont Street, une fine pluie se met à tomber de nouveau.
Carmel-by-the-Sea
Seulement dix minutes plus tard, l’ondée a cessé et nous sommes garés à Carmel-by-the-Sea, une petite ville chic et verdoyante qui renferme quelques coins magnifiques au bord de l’océan, que nous décidons de visiter. Les résidences par ici semblent inspirées d’une architecture européenne laissant apparaître des pierres sur les bordures de fenêtre ou les cheminées. Nous nous plaisons à imaginer acheter une maison ici pour nos vieux jours…
Plage et coquillages
Nous suivons, à pied, l’Ocean Avenue pour rejoindre la plage où nous quittons nos chaussures pour profiter de l’instant et du sable fin sous nos pieds. Les rayons de soleil commencent à apparaître et les nuages se dissipent peu à peu. Nous observons des résidents en train de promener leurs chiens sur la plage. Ils ont l’air libre, en forme, heureux. Ils sont photogéniques et j’en profite pour réaliser quelques clichés dans cette atmosphère particulière de début de matinée. La lumière est sublime et l’instant précieux.
Pendant ce temps-là, en France…
Nous recueillons quelques coquillages égarés sur la plage que nous ramènerons sur le Vieux Continent, pour nos filles. Dans le sable, nous nous amusons d’ailleurs à écrire leurs prénoms sur la plage (à nos filles, pas aux coquillages). Le moment nous semble bien choisi pour effectuer un appel WhatsApp à nos enfants, ou plutôt leurs grands-parents qui feront l’intermédiaire. Nous leur montrons la plage et le soleil matinal alors que le soleil est sur le déclin de leur côté de l’Atlantique. Après quelques minutes au téléphone et de nombreuses photos, nous quittons la plage avec de nouveaux souvenirs formidables et retrouvons notre véhicule pour partir en direction de Point Lobos.
Point Lobos, le long de la Pacific Coast Highway
Une dizaine de minutes plus tard, nous pénétrons dans la Réserve d’État de Point Lobos après avoir payé les 10 dollars de droit d’entrée. J’avais lu de très bons avis sur le lieu. Et cela ne nous empêche pas de tomber, Sarah et moi, amoureux de cet endroit. À ce stade, nous savons que la réserve naturelle de Point Lobos est un refuge pour la flore et la faune locale. Elle accueille jusqu’à près de 300 plantes et 250 espèces d’animaux. Il est indiqué qu’au mois de décembre, il est possible d’observer les baleines nager vers le sud tandis que de mars à mai, on les voit repartir dans la direction opposée.
L’histoire de Point Lobos
Sur place, et grâce au prospectus délivré par l’agent à l’entrée, nous apprenons également qu’il y avait autrefois une station de chasse à la baleine et une carrière de granit ici, ainsi qu’une plateforme logistique d’une mine de charbon. Il avait aussi été décidé, à un moment, de bâtir une ville en lieu et place de Point Lobos. Par chance, le terrain a été acheté par un propriétaire qui a vu en Point Lobos quelque chose de spécial. Il décide de conserver l’authenticité et le caractère sauvage du terrain.
C’est finalement en 1933 que cet espace est repris par l’État de Californie. L’objectif reste inchangé : préserver Point Lobos. Les routes à travers la réserve sont réduites au strict minimum et on constatera par nous-même que les plus belles zones peuvent être vues uniquement à pied.
Notre visite de Point Lobos
Nous garons la voiture sur un parking dédié à cet effet. Plusieurs sentiers s’offrent à nous et nous en choisissons un premier : le Sea Lion Point Trail, puis nous rejoignons le San Hill Trail avant de rejoindre le South Shore Trail. Des photographes ont déployé leur matériel pour immortaliser les mouettes et autres oiseaux. Des otaries se promènent en contrebas et, lorsque le chemin nous mène à une crique où quelques crabes nous observent, nous profitons de l’instant, unique.
Nous allons jusqu’à rejoindre Bird Island Trail avant de faire demi-tour pour rallier le parking. Nous empruntons alors un nouveau chemin qui serpente au nord. Il s’agit du Cypress Grove Trail. Si les précédents parcours nous ont permis de voir des animaux, celui-ci nous permet de découvrir la flore locale. Une fois de plus, le paysage est à couper le souffle.
Des points de vue époustouflants sur la Pacific Coast Highway
Après quelques heures passées ici, il est temps de reprendre la route vers le sud. Il est déjà 13h15. Les paysages de la route 1 sont si beaux que nous réalisons plusieurs arrêts afin de profiter au maximum de ces instants et d’immortaliser ces moments avec de belles photos. On s’arrête notamment à Big Creek Cove Bridge, Hurricane Point View, et bien d’autres.
Vous ne passerez pas !
Alors que nous cherchons à réaliser un cliché digne de ce nom, nous nous rendons à pied sur un petit chemin sinueux et très étroit. Je photographie la vue panoramique puis nous revenons par un autre chemin vers la voiture qui nous attend au bord de la route. Là, nous voyons un panneau « no trespassing, private property ». Nous ne l’avions pas vu et, pourtant, je fais généralement très attention à ne pas mettre les pieds dans une propriété privée.
Attention à la police !
Un Shérif est là, sa voiture étant stationnée près de notre Mitsubishi. Sarah et moi nous regardons, curieux et un brin inquiets. Il ne nous dit rien… Nous finissons par comprendre qu’il aide quelqu’un qui semble avoir un problème avec son pick-up.
Pfeiffer Beach
Sur les conseils de Sarah, nous rejoignons Pfeiffer Beach, une plage payante (10 dollars) dans un endroit reculé. Je suis d’abord dubitatif. Pourtant, une fois sur place, je trouve un lieu de toute beauté. On trempe les pieds dans l’océan, c’est frais ! Nous passons un bon moment ici à observer les vagues et écouter le bruit des oiseaux. Et puis, nous repartons une bonne heure plus tard, en direction du sud et toujours par la Pacific Coast Highway.
Ragged Point, mon petit coin de paradis !
Par la suite, nous faisons encore quelques arrêts et je suis déterminé à retrouver un endroit particulier que j’avais découvert, par hasard, durant mon voyage de 2014. Il s’agit de Ragged Point, un endroit qui m’est cher et où j’ai passé un très bon moment à regarder un coucher de soleil avec les baleines en 2014. Une fois arrivé, nous regrettons un instant de ne pas avoir loué une chambre d’hôtel ici.
Aujourd’hui, alors que nous admirons l’horizon, ce sont les dauphins qui viennent nous saluer. Dans un petit jardin derrière le point de vue, j’explique à Sarah que j’avais vu un lapin à cet endroit. Comme par hasard, un autre lapin montre le bout de son nez aujourd’hui ! À moins que ce ne soit le même, mais j’en doute. Incroyable ! La magie opère et je retrouve les sensations éprouvées cinq ans plus tôt, au même endroit. C’est tout simplement stupéfiant et cela vient conforter mon attrait pour ce lieu si unique.
Piedras Blancas Elephant Seals Rookery
Alors que le soleil commence à décliner, nous opérons un nouvel arrêt au niveau du Piedras Blancas Elephant Seals Rookery. C’est un endroit formidable pour admirer le banc d’éléphants de mer allongés les uns sur les autres en contrebas. L’instant est saisissant et, une fois de plus aujourd’hui, la lumière est au rendez-vous. L’occasion idéal pour réaliser une nouvelle série de clichés.
Un peu d’informations sur les éléphants de mer
Une brochure nous en dit un peu plus sur ces éléphants de mer et notamment sur ce que l’on peut observer en fonction des périodes. Par exemple, on peut lire qu’entre fin mars et début mai, les plus jeunes, après un long hiver en mer, et les mères qui reviennent de leur courte migration après avoir mis bas, arrivent sur la plage pour un mois de mue. Ils limitent le flux sanguin dans l’océan froid, pour se protéger des pertes d’énergie importantes. Ceci empêche ainsi la naissance de nouvelles cellules cutanées lorsqu’ils sont en mer ; chose que nous faisons, en tant qu’humains, toute l’année durant.
Au lieu de cela, les éléphants de mer viennent à cette période sur la terre ferme pendant un bon mois pour faire pousser leur nouvelle peau et leurs nouveaux poils. Pour cette raison, il s’agit d’une des périodes les plus calmes sur la plage. C’est notamment le cas, comparée à celles de mis bas et de reproduction. Toutefois, les jeunes mâles passent du temps à se battre les uns avec les autres, bien souvent dans l’eau.
Temps limité sur place
Nous prenons le temps de nous imprégner de l’ambiance mais restons vigilants à l’heure : la « golden hour » arrive et j’aimerais être à San Simeon, où notre motel nous attend, pour réaliser des photos sur la plage. Par chance, nous sommes à seulement une dizaine de minutes de la jetée.
San Simeon
Nous arrivons juste à temps pour garer la voiture avant la Golden Hour. Je réalise quelques photos sur la plage. Ensuite, je rejoins Sarah qui s’est déjà précipité sur la jetée pour observer le magnifique couché de soleil qui s’offre à nous. Je capture les derniers instants de lumière naturelle avant de remonter en voiture et rejoindre le motel 6.
Cambria
Motel 6
Nous récupérons la clé — ou plutôt notre carte — de notre chambre. Il est temps de chercher une bonne adresse pour aller manger notre seul vrai repas de la journée. Ce sera finalement le Moonstone Beach Bar & Grill situé non loin de là.
Moonstone Beach Bar & Grill
Lorsque nous arrivons, la salle est pleine. Une serveuse nous accueille et nous fait patienter quelques minutes à l’entrée. Nous choisissons finalement une table en terrasse, ignorant alors que les températures sont sur le point de chuter.
Sarah commande un verre de Chardonnay. Elle l’accompagne avec des Shrimp Pasta (pâtes aux crevettes, accompagnées d’oignons, de câpres et de champignons). Quant à moi, j’opte pour un Strip Loin Steak (steak Angus de 16 onces, sauce Cabernet demi-glace servi avec des pommes de terre écrasées).
Encore une belle journée sur la Pacific Coast Highway
La soirée se termine tranquillement, non sans quelques frissons dus à la baisse de température. Nous repartons en direction du motel après avoir payé, épuisés de cette superbe journée californienne.
Je maintiens difficilement mes yeux ouverts pour restituer notre expérience d’aujourd’hui sur mon blog. Sarah, quant à elle, valide le programme de demain. Finalement, nous avons fait 15,6 kilomètres à pied et 150 kilomètres en voiture.