Aujourd’hui, c’est déjà notre dernier jour à San Francisco. Le réveil est matinal, autour de 6 heures. Nous n’avons qu’une chose en tête : un petit-déjeuner copieux, américain et dans un endroit sympa. Le programme n’est pas spécialement chargé mais promet d’être intéressant ! Je vous emmène avec nous !
Direction Fisherman’s Wharf
Après une bonne douche, nous bouclons nos valises, commandons un Uber puis prenons une nouvelle fois la direction de Fisherman’s Wharf. Notre Uber est bien plus sympathique que celui de la veille. Il nous dépose sur North Point Street, en face du restaurant que Sarah a choisi pour prendre le petit-déjeuner. Ou peut-être devrais-je parler d’un brunch… L’établissement, dont la façade de couleur rouge contraste nettement avec le jaune de l’auvent sur lequel on peut lire les mots « BREAKFAST », « GRILL » et « LUNCH », exerce depuis la belle année de 1989. Il s’appelle le « Hollywood Café » et sa réputation n’est, semble-t-il, plus à faire.
Petit-déjeuner au Hollywood Café pour notre dernier jour à San Francisco
En bons gourmets que nous sommes, nous souhaitions toutefois le vérifier par nous-même. Si le restaurant est de taille modeste, la carte est suffisamment étoffée pour combler chaque convive, d’où qu’il vienne, du moment qu’il a faim. On y retrouve d’ailleurs des menus aux noms d’acteurs célèbres tels que Marilyn Monroe, Audrey Hepburn, Vivien Leigh ou encore Gregory Peck.
Sans grande surprise, Sarah commande un menu appelé Salmon Avocado Toast, composé de pain complet, avocat, saumon, salade verte, tomate, poivrons et orange. Je choisis sans surprise non plus, mes habituels Blueberry Pancakes : de « pas-si-petites » crêpes américaines aux myrtilles, accompagnés de chantilly, mûres, orange, pamplemousse, banane et fraises ; et pour faire glisser tout ça, Sarah opte pour un jus d’orange alors que je choisis le traditionnel café américain. Après ce premier repas de la journée, nous pouvons le confirmer : c’est une très bonne adresse !
Un peu de vélo pour notre dernier jour à San Francisco
Après le réconfort… eh bien voici le moment de l’effort ! Nous nous dirigeons effectivement à un bloc de là, vers Basically Free Bike Rentals, un loueur de vélo. En échange de notre paiement, le loueur nous remet un vélo et un casque pour trois heures. À cela vient s’ajouter un bon d’achat de la valeur de la location dans sa boutique partenaire ! C’est ainsi l’occasion pour nous d’aller visiter à nouveau San Francisco pour notre dernier jour sur place… Mais cette fois-ci, à vélo ! Et comme nous n’avons pas l’intention de prendre le Golden Gate Bridge en voiture puisque nous irons vers le sud, nous choisissons de le traverser à bicyclette. Nous rencontrons un couple de Français lorsque nous choisissons nos casques.
Le casque de vélo et quelques efforts
J’ai un tour de tête plutôt étroit pour un homme. Du coup, le seul modèle qui me va est un casque bleu ciel pour femme. Sarah se moque allégrement de moi. Qu’à cela ne tienne, cette couleur me plait bien et nous ne sommes pas là pour un concours de beauté.
Le casque sur la tête et le sac sur le dos, nous enfourchons nos deux-roues pour cette balade qui nous fait d’abord longer la plage, avant de rejoindre les côtes ardues près des jardins communautaires de Fort Mason. Nous traversons ensuite le Marina District, en réalisant quelques pauses photos devant les paysages magnifiques qui s’offrent à nous, malgré le temps nuageux et un soleil qui a décidé de rester caché aujourd’hui. Après être passés devant le Walt Disney Family Museum, nous poursuivons notre chemin sur la piste cyclable qui nous emmène à l’une des aires de vue panoramique les plus emblématiques du Golden Gate Bridge.
Le Golden Gate Bridge à vélo
Forcément, nous faisons un nouvel arrêt photo avant d’enfourcher à nouveau notre bicyclette pour le moment tant attendu : la traversée à vélo du pont suspendu le plus connu de la côte Ouest américaine. La sensation est intéressante (et indescriptible). Nous profitons de chaque minute passée sur les 27,37 kilomètres de bitume. Nous croisons d’autres vélos mais aussi de nombreux piétons et joggers. À l’arrivée, c’est l’occasion de réaliser encore quelques photos avant de remonter sur nos deux-roues. Nous faisons effectivement demi-tour après avoir traversé le fameux pont séparant l’océan Pacifique de la Baie de San Francisco puis passons à la boutique partenaire de notre loueur, celle-ci se trouvant sur notre chemin.
Le surnom « North Face »
Sarah choisit un sweat-shirt bordeaux, quelque peu assorti à la couleur du pont que nous venons de traverser. Il est fabriqué par une célèbre marque nord-américaine et qui lui vaudra, de ma part, le surnom de « North Face » tout au long de notre voyage. Celui-ci coûte 50 dollars et, puisqu’à priori il nous reste 10 dollars sur notre bon, nous ajoutons à cela un sachet de morceaux de bananes au chocolat et deux cookies. Nous continuons notre balade en jetant un dernier coup d’œil à cette baie que nous ne reverrons pas avant plusieurs années.
Louer une voiture pour notre dernier jour à San Francisco (et quitter la ville)
Nos vélos rendus, nous utilisons mon smartphone pour réserver un Uber. Celui-ci nous emmènera jusqu’à South San Francisco pour récupérer notre voiture de location. Lorsque nous arrivons au 1198 El Camino Real où nous avons rendez-vous, il est déjà 14 heures. Le brunch de ce matin (cookies et morceaux de bananes) permettent de tenir le coup sans prendre un repas ce midi.
Happy Wife, Happy Life!
Le loueur de chez Avis est un type mal rasé qui à l’air froid. Malgré tout, il a un ton sympathique et me fait comprendre que la carte bancaire N26 est au nom de Sarah. Du coup, ce sera elle la responsable du véhicule et ainsi le conducteur principal. Sarah me charrie devant lui et je lance, avec un sourire non dissimulé, cette phrase qui me plait bien et qui, je le sais, agace toujours un peu Sarah : « Happy wife, happy life! » (femme heureuse, vie tranquille). L’homme, derrière le comptoir sourit et me répond : « Smart man! ».
Nous prenons le Mitsubishi Outlander qui nous est attribué. Rapidement, nous passons récupérer nos valises, déjà prêtes, à l’AirBnB avant d’en refermer la porte et de nous diriger vers une nouvelle destination, que nous connaissons déjà et apprécions tous les deux grandement : la Pacific Coast Highway, alias la route 1.
De retour sur la Pacific Coast Highway !
Le véhicule est agréable à conduire et avale les miles sans difficulté. Il est bien sur équipé d’une transmission automatique comme on sait les faire de ce côté de l’Atlantique. Sur le trajet qui nous emmène à Monterey, nous nous arrêtons de temps en temps pour faire des photos.
Comme dans nos souvenirs, les paysages sont magnifiques malgré un temps toujours incertain aujourd’hui et un ciel menaçant. À chaque arrêt, nous retrouvons les mêmes panneaux signalétiques : « keep dogs leashed » pour indiquer aux propriétaires de chiens de garder leurs animaux de compagnie attachés ou encore « danger : stay back, unstable cliffs » pour les terrains en bordure d’océan, etc. Nous profitons aussi de notre playlist grâce au système bluetooth de la voiture.
Le Bayside Inn, kitsch à souhait
Nous arrivons finalement un peu avant 19 heures au motel que nous avons réservé. Il s’agit du Bayside Inn, à 59 euros la nuit, taxes et petit-déjeuner à emporter compris. C’est un établissement sorti tout droit des années 80 à l’apparence propre et pas défraîchi mais… d’époque ! L’hommequi nous reçoit, d’origine indienne, nous confie la clé en nous donnant les indications pour le petit-déjeuner et le parking.
Notre chambre arbore un papier peint jaune derrière lequel on distingue les traces de colle, deux lampes de chevets datant des années 80 sur des tables de nuit et une commode assorti sur lequel on retrouve un coffre-fort, un micro-ondes de taille modeste et de quoi se préparer du thé et du café. À l’entrée, un radio réveil et un téléphone filaire dont le combiné en forme d’haltères et arborant un voyant rouge sur le dessus nous indique bien que la chambre date d’il y a plusieurs décennies. Le décor est complété par un pardessus de lit rouge et jaune à motifs kitsch qui n’est pas sans nous faire penser aux motels que l’on trouve à travers les États-Unis d’Amérique et on aime ça.
Je profite de la connexion Wi-Fi de l’hôtel pour publier mon article de la veille et écrire les premières lignes de celui d’aujourd’hui. Sarah se repose quelques instants et cherche une bonne adresse alentour pour aller dîner.
Sushis contre burgers
Nous avons du mal à tomber d’accord sur le repas de ce soir : si Sarah penche pour des sushis, j’ai une terrible envie de spécialité américaine. Nous finissons par monter dans notre Mitsubishi que nous avons prénommé Jason (prononcé à la française, sans accent) et nous nous dirigeons vers le centre-ville où nous espérons tomber d’accord sur un restaurant.
Une oie au milieu de la route
Après avoir tourné en rond et tergiversé sur le repas du soir, nous ne sommes toujours pas accordés sur le type de plat que nous allons manger ce soir. Alors que nous roulons sur Pearl Street, nous croisons une oie sauvage, ce qui ne manque pas de nous surprendre. Celle-ci traverse tranquillement la route, sans se soucier de nous.
Le jour décline et, tandis que la soirée commence à s’installer, nous garons notre fidèle Jason sur Del Monte Avenue près d’une rue où se trouvent de nombreux restaurants, dont un japonais et un établissement servant des burgers. Sarah finit par accepter de regarder la carte du second qui finit par la convaincre.
Ce seront des burgers !
Nous entrons ainsi au Sur Burger, un restaurant de burgers ouvert cette année. Je fais exception à mon régime végétarien et je choisis le « Sur Burger » composé d’une demi-livre de bœuf Angus, cheddar, tomate, oignons frits, de la laitue et une sauce maison, accompagné par une Bud Light. Sarah choisit un burger similaire mais avec de l’avocat. Nous nous accordons pour dire que ces burgers font partie des meilleurs que nous ayons mangés. Et les frites font incontestablement partie de mon top 3 ! J’en reprendrai une barquette avant la fin du repas d’ailleurs. Et pour finir, Sarah prend un milkshake au chocolat.
Encore une belle journée !
Malgré un désaccord en début de soirée, nous passons un excellent moment et rentrons à l’hôtel repu où nous nous endormons rapidement. Aujourd’hui, pour notre dernier jour à San Francisco, nous avons réalisé 28 kilomètres à vélo, 185 en voiture, et (seulement) 5 kilomètres à pied.
PS (et juste pour le fun): au départ, cet article s’intitulait « Effort et réconfort : vélo, voiture et burger », c’était plus sexy, mais moins parlant…