Vous allez le remarquer dans les prochaines semaines, je me suis remis à lire ces derniers temps. Je viens tout juste de terminer le livre JFK – 11 septembre – 50 ans de manipulations ; toutefois avant de vous en parler, il faut que je partage mon avis sur un livre que j’ai lu il y a quelque temps, juste avant d’attaquer les Carnets de New York de Paolo Cognetti. Je vous propose ainsi aujourd’hui une revue du livre de Marc Dugain : Ils vont tuer Robert Kennedy.
Un professeur d’histoire contemporaine de l’université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort successive de ses deux parents en 1967 et 1968 est liée à l’assassinat de Robert Kennedy. Le roman déroule en parallèle l’enquête sur son père, psychiatre renommé, spécialiste de l’hypnose, qui a quitté précipitamment la France avec sa mère à la fin des années quarante pour rejoindre le Canada et le parcours de Robert Kennedy. Celui-ci s’enfonce dans la dépression après l’assassinat de son frère John, avant de se décider à reprendre le flambeau familial pour l’élection présidentielle de 1968, sachant que cela le conduit à une mort inévitable. Ces deux histoires intimement liées sont prétexte à revisiter l’histoire des États-Unis des années soixante. Contre-culture et violence politique dominent cette période pourtant porteuse d’espoir pour une génération dont on comprend comment et par qui elle a été sacrifiée. Après La malédiction d’Edgar et Avenue des Géants, Marc Dugain revient avec ce roman ambitieux à ses sujets de prédilection où se côtoient psychose paranoïaque et besoin irrépressible de vérité.
J’ai mis beaucoup de temps avant de lancer dans la lecture de ce bouquin. Peut-être par flemme, peut-être par manque de temps ou peut-être parce que je ne savais pas trop à quoi m’attendre. On me l’avait prêté depuis un bon moment déjà et avant de recevoir les livres que j’avais commandés, je voulais rendre celui-ci. Alors je me suis lancé et j’ai découvert qui était Robert, le petit frère de John Fitzgerald et son procureur général. J’ai aussi appris que Bobby avait lui-même participé à la course à la Maison Blanche après l’assassinat de son frère, ce que j’ignorais totalement jusque-là. Pour les plus curieux, l’article Wikipédia sur RFK vous en apprendra davantage.
Concernant le livre en lui-même, la lecture fut agréable. Il est bien écrit et les chapitres sont relativement courts et rapides à lire. Une fois lancé, je ne me suis plus arrêté jusqu’à quelques pages avant la fin. Et pour le terminer, comme pour le commencer, j’ai mis un peu de temps. Sans entrer dans le conspirationnisme profond, Dugain lie son histoire personnelle à celle des Kennedy et expliquant les faits et expliquant que c’est peut-être lui qui voit les choses comme elles ne sont pas. Il est convaincu que la mort de ses parents est liée, d’une manière ou d’une autre, à celle du clan Kennedy. Il rapporte pas mal de faits avérés et que l’on pourra confirmer avec des sources diverses. On y parle de mafia, de la CIA, et aussi de Maryline Monroe !
L’une des critiques que j’ai pu lire au sujet de cet ouvrage dit simplement : « Je ne saurais dire exactement à quoi ça tient : des phrases percutantes mais poétiques, des émotions distillées à travers des mots bien choisis… Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai été happée immédiatement par cette musicalité, cette sensation que chaque mot était à sa place. » Et c’est bien ce que j’ai ressenti aussi.
Bref, un ouvrage que je recommande pour tous ceux qui souhaitent s’immiscer dans la vie politique des États-Unis des années 60 !