Ce dimanche 26 mars, pas moins de cinquante Mustang se sont retrouvées à la concession Ford de Villefranche-sur-Saône. Café et viennoiseries nous attendent dès 8 heures et ce, malgré l’heure perdue dans la nuit de samedi à dimanche.
À notre arrivée, ce sont des dizaines de passionnés qui sont déjà présents, discutant autour des autos. De nombreuses Mustang de générations différentes (première, quatrième, cinquième et sixième) et de couleurs variées sont stationnées sur le parking de la concession, près de la sortie d’autoroute.
Un peu après 8 heures 30, Olivier, Délégué Auvergne Rhône-Alpes pour le Mustang Club de France, invite les conducteurs à le rejoindre à l’intérieur pour un briefing. Il indique le programme de la journée, rappelle quelques règles d’organisation pour que la balade se déroule dans les meilleures conditions et distribue des road books ainsi qu’un petit cadeau. Christophe, de la concession Ford prend ensuite la parole et invite les personnes intéressées à essayer l’un des deux Ford Ranger Raptor 2023 flambant neufs mis gracieusement à disposition durant la balade à se manifester.
À neuf heures, les cinquante Mustang présentes font rugir leur moteur pour prendre la direction du Beaujolais et des Pierres dorées. Rapidement, on comprend que l’on n’a pas affaire à des amateurs mais à un club bien organisé. À chaque intersection, l’une des voitures en tête se range sur le bas-côté pour indiquer la direction à prendre à celles qui suivent. Le coupé 66 bien connu d’Olivier reste en tête tandis qu’une magnifique Bullitt de dernière génération ferme le convoi.
Après être passé par les villages d’Arnas, Saint-Étienne-des-Ouillères, Odenas et Saint-Étienne-la-Varenne, nous roulons dans la commune de Vaux-en-Beaujolais. Cette dernière a la particularité de posséder deux noms : le second étant celui de Clochemerle après la publication du roman éponyme par Gabriel Chevallier, inspiré par ce village du Beaujolais, dans les années 30. Si Chevallier écrit que « ce village que l’on voit en flanc de coteaux m’a beaucoup plu, surtout le matin quand il est inondé par le soleil », nous n’avons hélas pas la chance d’apprécier le paysage dans les mêmes circonstances : les nuages ne laissent pas la lumière de l’astre nous parvenir. Le passage dans la commune reste néanmoins très agréable.
Nous croisons de nombreux cyclistes courageux surentraînés dans ces cols exigeants du Beaujolais. Les Mustang, elles, n’éprouvent aucune difficulté à grimper les chemins sinueux. La longueur du convoi et le tracé des routes nous permettent même de réaliser quelques beaux clichés.
Notre trajet nous fait ensuite traverser Montmelas-Saint-Sorlin, Jarnioux, Sainte-Paule et Saint-Vérand avant de rejoindre Tarare, et plus particulièrement le magasin Route 66 et la cave à vin l’Échoppe. C’est l’occasion pour moi de rencontrer le propriétaire d’un fastback « Vintage Burgundy » resto-mod garé juste devant le commerce. Lorsque tout le monde a trouvé une place sur l’un des parkings réservés pour l’occasion, les « Mustangers » peuvent visiter la boutique et prendre un apéritif avant de retourner derrière le volant pour une dizaine de minutes et ainsi rejoindre le restaurant La Croisette à Vindry-sur-Turdine, sur la Nationale 7. Repris et rouvert en octobre 2022, l’établissement est bien connu des résidents de la commune pour son équipe familiale chaleureuse, la qualité de ses plats et sa volonté à faire appel à des fournisseurs locaux.
Si un orage de grêle fait son apparition alors que nous garons nos autos sur le parking du restaurant, il est de courte durée et ne fait (heureusement) pas de dégâts. Le repas se déroule sur fond de rock avec un chanteur guitariste présent pour l’occasion, un verre de bière à portée de main. Le déjeuner s’avère être un moment convivial où chacun profite de l’occasion pour se retrouver après la pause hivernale et où l’on apprend aussi à connaître ceux qui partagent nos tables mais que nous n’avions encore jamais croisé dans les précédents rassemblements.
Le repas terminé, nous rejoignons le musée de la Mine et de la Minéralogie pour l’ultime moment de la journée. Implanté sur l’ancien site minier d’exploitation de pyrite de fer et de cuivre de Saint-Pierre-la-Palud, le musée nous permet de découvrir les grands moments qui ont jalonné le site de 1840 à 1972. Nous apprenons notamment que l’extraction de la pyrite de fer réalisée ici fut à l’origine de l’industrie chimique lyonnaise. Après un moment passé à découvrir les différentes salles du musée, notre guide nous emmène au sein d’une galerie reconstituée et mise en scène pour présenter les chantiers miniers à travers l’histoire de la mine.
La balade terminée, chacun reprend la route de son côté pour rentrer au bercail. Nous avons néanmoins l’agréable surprise de croiser quelques Mustang à nouveau sur notre chemin. À peine rentrés, et déjà, nous pensons aux prochains rassemblements de la saison… Dans un mois, nous nous rendrons aux Classic Days sur le circuit de Magny-Cours, et nous avons hâte d’y être pour retrouver un grand nombre de Mustangers.