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Centre des animaux marins, Sausalito, Point Bonita et Tiburon

Aujourd’hui, nous prévoyons de visiter le centre des animaux marins, Sausalito, Point Bonita et la péninsule de Tiburon. Nous resterons certes dans la région, le programme est toutefois bien chargé. On commence la journée avec un petit-déjeuner raisonnable (yaourt et muesli) que l’on accompagne d’une pop-tart au Frosted S’Mores. C’est plutôt bon (en termes de goût) !

Lorsque nous partons, nous trouvons beaucoup de brouillard sur la route. D’ailleurs, nous croisons ce que je crois être la fameuse Mustang Dark Horse 2024 ! Pour rejoindre le centre de soin des animaux marins, nous devons emprunter un tunnel un peu particulier. Celui-ci est composé de trois voies : deux pour les cyclistes, une de chaque côté et une voie unique pour les voitures, au centre. Un feu de signalisation se situe à chacune des extrémités. Le feu reste rouge pendant 5 minutes (pour laisser passer les voitures dans le sens inverse) et une consigne nous indique de couper nos moteurs. 

Le Marine Mammal Center (centre des animaux marins)

Fondé en 1975 à Sausalito, dans le comté de Marin, The Marine Mammal Center est le plus grand hôpital au monde dédié aux mammifères marins. Des lions de mer, otaries, éléphants de mer et loutres y sont soignés. Cette organisation à but non lucratif se consacre avant tout au sauvetage, à la réhabilitation et à la remise en liberté d’animaux marins blessés, malades ou orphelins.

A ce jour, l’organisation a soigné plus de 24 000 animaux. En plus des soins médicaux intensifs, ce centre est un pionnier en matière de recherche scientifique (étude des maladies comme la leptospirose, les toxines algales, et même des cancers chez les lions de mer) . Son programme éducatif touche plus de 100 000 personnes — enfants, familles et professionnels — chaque année, via des visites, ateliers, podcasts et expositions interactives. Installé dans les Marin Headlands, le centre accueille gratuitement des visiteurs comme nous (sur réservation). Cela permet à chacun d’observer en direct les efforts de réhabilitation. 

En 2022, un vaste projet de rénovation de 32 millions de dollars a modernisé l’hôpital, le centre d’accueil et les infrastructures de sauvetage, avec des équipements éco-responsables tels que des panneaux solaires, des espaces sans PVC, etc . Actif sur une côte californienne de près de 600 miles (966 km), il traite chaque année entre 800 et 1 400 appels d’urgence et soigne des centaines d’animaux . Par ses actions, le centre met notamment en lumière la relation intime entre la santé marine et celle de notre planète .

Le smoothie de poisson

À notre arrivée au centre des animaux marins, nous sommes accueillis par Mark, un bénévole qui parle un peu français. Il me dit avoir vécu un an à Paris, du côté de Neuilly dans une « chambre de bonne » sans chauffage. Il correspond aussi depuis 1995 avec un Toulousain. Mark nous explique comment le centre fonctionne et nous parle de celui-ci de manière très touchante. Il indique aux filles que les Sea Lions recueillis sont souvent des animaux blessés, malades ou abandonnés par leur mère (après 4 semaines de vie). Ces derniers ne savent pas se nourrir par eux-mêmes et ce sont les bénévoles qui doivent leur apprendre à se débrouiller. Au début, ils doivent leur donner à manger avec des tubes qui plongent dans l’estomac et dont le contenu est du « smoothie de poisson ». 

Papier toilette interdit au centre des animaux marins ! (ou pas)

Durant notre visite, Sarah aperçoit un panneau qui donne des recommandations pour éviter que des animaux marins ne soient blessés et ne se retrouvent ici. Elle ne comprend pas pourquoi on nous demande de remplacer le papier toilette par des serviettes en tissu ! En réalisé, elle a confondu le mot paper towel (serviettes en papier) avec le papier toilette (toilet paper).

Apprendre à pêcher

Nous assistons au parcours de soin que reçoivent les animaux et voyons quelques-uns des 1 300 bénévoles du centre à l’oeuvre. Certains nous demandent si nous avons des questions et c’est l’occasion pour engager la conversation. Ils sont tous très sympathiques. Nous parvenons même à voir les animaux se faire nourrir par les bénévoles et « apprendre à pécher ». 

Adoptez un animal du centre des animaux marin

Si ça vous intéresse, vous pouvez faire un don à l’organisation ou « adopter » un animal marin pour 30 dollars (lien). La cause en vaut la peine. Pour notre part, on commence par acheter quelques souvenirs ici sachant qu’une partie du montant soutient la cause (hoodies, peluche). J’en profite pour offrir un hoodie à Sarah pour la fête des mères (ici, c’est ce weekend).

Point Bonita Lighthouse

De nouveau sur la route, on prend la direction de Point Bonita où Sarah a repéré un phare à visiter. Il y a beaucoup de brume ici. Apparemment, c’est tout à fait normal entre mai et juillet. Aussi, il fait plutôt froid, ce que l’on n’avait pas anticipé en choisissant nos vêtements ce matin. Pas grave, on va a un peu de marche pour nous rendre au phare, ça va nous réchauffer.

Un peu d’histoire

Perché au bout des Marin Headlands, près de Sausalito en Californie, le Point Bonita Lighthouse éclaire les navires entrant dans la baie de San Francisco depuis 1855. Initialement installé à 93 m d’altitude, il fut déménagé en 1877 à seulement 38 m. Équipé d’un objectif de Fresnel d’époque, il émet un éclat blanc toutes les quatre secondes, visible à 18 milles nautiques, et aspire toujours un puissant signal de brouillard.

Unique en son genre, ce phare est le seul des États-Unis accessible uniquement via un pont suspendu (une passerelle de bois et d’acier de 40 m), inspiré du Golden. La version actuelle, en place depuis 2012, remplace un modèle antérieur, souvent victime de la corrosion marine. Resté le dernier phare habité de Californie jusqu’en 1980, il est maintenant automatisé et géré conjointement par la Garde côtière (pour les feux et signaux) et le National Park Service (pour le public).

Les mouches

Nous devons emprunter un pont, à pied, pour visiter le phare. Ça bouge un peu et Zoé n’est pas rassurée, mais ça se passe bien. La visite est très rapide, le phare n’est pas grand. Il y a des mouches un peu particulières à l’intérieur. Un panneau nous explique que c’est normal ; il s’agit d’un signe que les oiseaux alentours sont en bonne santé. Nous croisons un ranger et j’en profite pour lui demander s’il est possible de faire le programme Junior Ranger ici. Il me répond gentiment qu’il n’ont plus de badges ni de cahier. Dommage pour les filles !

Le paradoxe du phare

Le même ranger réalise une petite présentation devant les quelques visiteurs du phare pour expliquer le lieu. Il ajoute également qu’il est paradoxale d’avoir mis un phase ici disant « bienvenue » aux marins et que juste derrière, on retrouve une base militaire où sont stockés d’anciens missiles nucléaires qui tiennent justement les personnes à l’écart de la base.

Direction Sausalito

Nous prenons ensuite la route de Sausalito. Il est difficile de se garer (les places de parking sont réservées aux riverains). Nous réussissons toutefois à trouver une place sur un grand parking, à l’écart de la ville. Le ciel est désormais dégagé sur cette partie de la région ce qui nous permet d’admirer les maisons bâties sur l’eau. Certaines sont sur une surface dure (du béton) tandis que d’autres sont flottantes. Le panaché de couleurs et les différences de formes des bâtiments rendent le paysage particulièrement exotique.

Sausalito, joyau de la baie de San Francisco

Nichée au pied des Marin Headlands, juste de l’autre côté du Golden Gate Bridge, Sausalito est une ancienne ville de pêcheurs. Ses rues en pente sont bordées de galeries d’art ou de cafés en terrasses. On retrouve également des maisons colorées qui offrent une vue spectaculaire sur la baie de San Francisco. Ville portuaire, Sausalito a connu un essor fulgurant pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est ici que l’on trouvait les chantiers navals de Marinship. Ces derniers sont devenus, dans les décennies suivantes, un refuge pour artistes, écrivains, navigateurs et rêveurs. Aujourd’hui, la ville est célèbre pour ses houseboats flottants. On compte plus de 400 bateaux habitables amarrés dans Richardson Bay. Ce sont de véritables icônes d’un mode de vie libre et alternatif.

Péninsule de Tiburon

Il est déjà plus de 14 heures et les filles commencent à avoir faim.  Nous nous dirigeons cette fois-ci à Tiburon pour admirer cette petite ville.

Située juste au nord-est de Sausalito, la péninsule de Tiburon s’avance dans la baie de San Francisco, tel un promontoire verdoyant entouré d’eaux calmes et de panoramas à couper le souffle. Il s’agit d’un ancien territoire des Miwoks. C’est ensuite devenu une petite ville ferroviaire à la fin du XIXe siècle. À travers les années, Tiburon a su conserver une atmosphère paisible et élégante, entre collines douces, sentiers côtiers et vues imprenables. Depuis la péninsule, on peut observer Angel Island, le Golden Gate et la skyline de San Francisco.

Nous nous garons sur le parking du Woodlands Market et achetons à manger. Le concept est intéressant : dans le magasin, il y a comme un self où l’on peut se servir dans une boite et nous payons au poids. Sarah se compose une salade, des pâtes au poulet pour les filles et je prends du riz, des champignons et des brocolis. On complète cela avec quelques fraises. Le tout nous coûte 29,11 dollars. Nous prenons le repas sur la terrasse du magasin, aménagée pour cela. Ensuite, c’est parti pour une petite balade sur la péninsule où nous voyons de belles pelouses vertes bien entretenues sur lesquelles quelques personnes peaufinent leur bronzage tandis que d’autres promènent leurs chiens. 

Bob’s Donuts

De retour à la voiture, il est déjà plus de 17h. Nous rentrons et faisons une halte chez Bob’s Donuts près de notre AirBnb. En voici une petite description trouvée sur leur site : « Bob’s Donuts a ouvert ses portes en 1960 en tant qu’établissement familial qui est devenu une pierre angulaire de la communauté de Nob Hill. [La même] famille perpétue encore aujourd’hui cette tradition, en s’attachant à préserver l’art de la fabrication des beignets à la main. [Ils sont] sommes fiers d’être l’une des dernières beigneriesindépendantes qui fabriquent encore leurs beignets et leurs pâtisseries à partir de rien. [Ces] beignets ont un goût et une texture classiques obtenus grâce à des techniques traditionnelles. »

Sarah prend un donut traditionnel et les filles des donuts au chocolat avec des vermicelles colorés dessus. Quant à moi, je me laisse charmer par un petit donut à la noix de pécan et à la cannelle. Le tout nous coûte 8 dollars (le prix est dégressif avec la quantité).

Fin de journée tranquille

Nous les dégustons à notre logement, que nous retrouvons vers 17h30. Les dernières journées ont été assez intenses. Nous profitons donc d’une soirée de répit pour faire une lessive (nous quittons ce logement demain) et nous reposer. Ce soir, ce sera des restes de pâtes. Demain, nous partirons en direction du Lake Tahoe.

Nous avons réalisé aujourd’hui 12 089 pas, soit 9,3 kilomètres à pied.