Je pose mon sac et je respire l’air frais de la baie de San Francisco. La Californie, c’est mon bonheur absolu. J’y suis allé seul en 2014. Avec Sarah, nous avons fait un road-trip en amoureux en 2019. Et en 2024, c’est au tour de Zoé et Léna de découvrir la « Californie en famille ». Un an après le retour, je reprends mon roadbook, je consulte la documentation recueillie, et je fais défiler les photos. Mon objectif ? Vous immerger dans notre voyage, au présent, comme si vous étiez à côté de moi.
Organisation du voyage
Nous sommes quatre :
- Zoé (6 ans ½), rêveuse et pleine d’énergie,
- Léna (8 ans ½), curieuse et sportive,
- Sarah (34 ans), éternelle exploratrice,
- Moi, Nicolas (34 ans), amoureux des États-Unis d’Amérique !
Contrairement à 2019, pas de Nevada au programme cette fois : cap sur la Californie exclusivement. Nous reprogrammons nos incontournables (Pacific Coast Highway, San Francisco, Yosemite) et ajoutons de nouvelles pépites : lac Tahoe et Joshua Tree pour ne citer qu’elles.
Itinéraire détaillé
- 8 mai 2024 : Genève → San Francisco
- 9 – 11 mai : San Francisco (Golden Gate, Fisherman’s Wharf, Lombard Street)
- 12 mai : San Francisco → Sacramento → lac Tahoe
- 13 mai : Tahoe → Yosemite
- 14 mai : Yosemite → Oakhurst
- 15 mai : Oakhurst → San Simeon (Pacific Coast Highway)
- 16 mai : Cambria → Santa Barbara (PCH)
- 17 mai : Santa Barbara → Santa Monica (PCH)
- 18 – 20 mai : Los Angeles (Hollywood, Venice Beach, Universal Studios)
- 21 mai : Los Angeles → Santa Cruz (boardwalk, plages)
- 22 mai : Santa Cruz → San Francisco (SFO) pour le vol retour
Péripéties aériennes
Nous réservons nos billets en septembre 2023. Le 4 janvier, la compagnie annule nos vols. Nous perdons deux jours. Le 7 janvier, Sarah constate que British Airways propose un itinéraire proche de l’original. Nous partons plus tôt. Et économisons 500 €.
L’assurance en extrême urgence
Quatre jours avant le départ, je réalise que je suis sans assurance voyage valable aux USA. Je contacte AVA : devis à 400 €. Mon courtier me propose 396 €, mais avec des garanties redondantes. Sarah compare Chapka (217 € pour 1 000 000 € de frais santé) et AXA Voyageo (137 € pour 500 000 € sans avance de frais). Cette dernière vient se cumuler à nos diverses autres assurances qui couvrent une partie des risques en voyage. Nous choisissons AXA Voyageo deux jours avant de décoller. C’était moins une !
Le grand départ
Le 7 mai, je termine mes 6 heures de cours à Lyon à 19h30. J’embrasse mon chat en rentrant. Sarah nous conduit vers Genève. Nous arrivons à l’hôtel de Thoiry vers 22 h. L’employé a donné notre chambre à un autre client. Pas de chance, ça commence bien ! Le temps d’aller garer la voiture dans le parking sous-terrain, l’employé nous trouve une autre chambre. Nous déballons nos sacs à 23 h.
Je reste éveillé jusqu’à 1 h alors que tout le monde est dans les bras de Morphée. Le réveil sonne à 3h45. Zoé et Léna se réveillent à 4h05, groggy. À 4h45, nous garons la voiture au parking P51 (ResaPark, 279 € pour 8 jours). À 5h00, nous sommes déjà devant la porte C52.
Vol Genève–Londres
7h20 sonne l’heure du décollage. L’A319 se hisse sur la piste. Je sens la poussée et regarde Léna, encore mi-endormie. Elle grogne :
« Pourquoi il y a un bébé qui pleure ? »
Je souris en pensant qu’elle découvre l’avion pour la première fois. Zoé, qui a déjà volé à 2 ans, observe le paysage qui défile sous les ailes, fascinée. La cabine vibre doucement, les moteurs ronronnent, nous voilà dans les airs.

Escale à Heathrow
Nous atterrissons dans le brouillard londonien. Sans retirer les ordinateurs et autres appareils de nos sacs, nous passons le contrôle rapidement. Les filles enlèvent leurs chaussures pour le scanner. Sarah, elle, se fait arrêter pour un fond d’eau dans sa gourde :
« Can you drink it? » demande l’agent, un peu embarrassé.
Nous traversons ensuite le terminal en métro pour rejoindre la porte C57. Zoé compte les arrêts, Léna observe les visages des passagers.
« If you’re going to San Francisco… »
10h10, notre A380 décolle de Heathrow. L’appareil est immense : trois couloirs pour embarquer. Sarah a réservé quatre sièges D–E–F–G, à l’étage.
Les filles sont servies en premier : mac & cheese et brocolis. Elles remercient l’équipage en anglais. Mon plat végétarien arrive ensuite : riz, tofu, sauce tomate et légumes. Celui de Sarah, poulet et polenta, arrive en dernier et lui déplaît, mais elle s’en contente. Une passagère, néanmoins, monte le ton devant le steward. Il s’excuse et lui apporte un plat de première classe qu’elle ne mangera finalement pas.
L’avion est stable et silencieux, bien plus qu’à mes souvenirs. Peut-être grâce à notre position à l’étage ? Nous n’avons pas la chance de rencontrer “un Hector” cette fois-ci. Pour l’anecdote et alors qu’elle n’a pas fermé l’oeil du trajet, à 35 minutes de l’arrivée, Léna renverse un verre d’eau sur ses jambes.
« On dirait que je me suis pissé dessus ! » lance-t-elle en grognant.
La Californie en famille : atterrissage et formalités
À notre arrivée à San Francisco, nous sommes en avance et le pilote n’a pas l’autorisation de se poser. Il patiente dans les airs un instant avant de poser l’avion. Puis, à l’atterrissage la vitesse est impressionnante : plus de 200 km/h au toucher des roues. Ça secoue, mais tout le monde est sain et sauf.
Je lance Mobile Passport Control, une toute nouvelle fonctionnalité pour passer les contrôles plus rapidement (merci Jean-Christophe, de Sunset Bld pour m’en avoir parlé quelques jours plus tôt !). MPC permet de :
- Déclarer notre arrivée d’un clic
- Prendre une photo de chaque personne devant un fond neutre
- Suivre la file MPC (presque vide)
- Présenter passeports et cartes d’embarquement
- Empreintes digitales et sourire du douanier
En moins de 10 minutes, nous récupérons bagages et valises.
« Rent-a-Racer » chez Hertz
Avec la navette, nous rejoignons l’agence Hertz. La machine devant mois veut me prélever encore 615 € alors que j’ai déjà payé une somme proche (617 €). Elle annonce aussi un Small SUV alors que nous avons payé un Medium.
Sur place, j’explique la situation. L’agent consulte l’écran et nous surclasse immédiatement en Large SUV. Ce sera finalement un GMC Acadia RWD.
« Vous aurez plus de place pour les valises et les enfants », me dit-il.
Je prends des photos du monstre : carrosserie griffée, coffre profond sans cache-bagages. Heureusement que l’on est aux States et que les routes sont larges ! Pour l’absence de cache-bagages, il faudra faire avec. Les filles s’endorment instantanément sur les sièges arrière.


Premières photos du Golden Gate Bridge
Nous faisons une première halte avant le pont pour immortaliser le Golden Gate sous la lumière matinale. Les filles grognent, réveillées trop tôt. On arrive quand même à en profiter un peu.

Et on va même traverser le pont en voiture pour faire quelques clichés de l’autre côté, avec la vue sur San Francisco.

Courses et dîner à Mill Valley
Nous arrivons à notre Airbnb à Mill Valley, déposons les valises, puis filons à Safeway (1 Camino Alto). Nous dépensons 45 € pour les petits-déjeuners à venir. Sarah découvre en ressortant qu’elle a pris 1,3 kg de pommes pour 10 $ !
Au Super Duper Diner (430 Miller Ave), nous passons la borne tactile pour commander. Burgers, frites et milkshakes et une option de pourboire facultative. Ce système de pourboire m’a rappelé un épisode d’Une Lettre d’Amérique (épisode 233) sur la controverse du tipping. Bref, la note s’élève à 43 €, ce qui nous apparait d’abord cher, avant de penser : 1) les prix ont augmenté depuis 2019, et 2) nous avons quatre bouches à nourrir désormais.

Californie en famille : bilan de notre première journée
- une journée de 33 heures
- 3 aéroports traversés : Genève, London Heathrow, San Francisco
- 10,2 km à pied parcourus (12 442 pas)
La « Californie en famille » commence sur les chapeaux de roue !
