Aller au contenu

San Pedro et Cabrillo Beach

  • par

Le 31 aout 2014, à Long Beach, CALIFORNIA, USA – photos

Réveillé assez tôt, j’attends un peu pour me lever. Je n’ai pas grand chose à faire aujourd’hui. J’ai simplement prévu d’aller visiter un peu San Pedro, une petite ville non loin de Long Beach où le panorama est plutôt pas mal et où deux scènes de ma série préférée (Chuck) ont été tournées. Je prends donc mon temps avant d’aller prendre une douche (on est 6 à se doucher donc il faut arriver à réserver sa place dans la salle de bain).

Martin propose à tout le monde d’aller prendre le petit-déjeuner dans un café pas très loin de chez lui. Nous acceptons tous avec plaisir. Ce café, il s’agit du Potholders, un endroit réputé où plusieurs stars ont été manger au moins une fois dans leur vie. Effectivement, arrivé devant, l’endroit semble plutôt sympa. On s’installe à une table, c’est beau, c’est propre et les serveuses sont agréables. Nous sommes plusieurs à prendre un café puis je choisi les « blueberry fruity pancakes » (j’ai du mal à me faire comprendre à cause de mon accent français, comme le fait si bien remarquer Martin…). A peine mon café à demi terminé, une serveuse s’empresse de remplir ma tasse. Apparemment c’est café à volonté ! Viennent ensuite les assiettes. Elles sont énormes. Peu d’entre nous arriveront à terminer. Heureusement, nous sommes aux USA et il y a donc les box qui nous permettent d’emporter nos restes.

Il faut que je me rende à Long Beach Downtown pour prendre le bus 142 qui m’emmènera à San Pedro. Ce sont Anna et Akos qui me déposent non loin de là. Ils ont loué une voiture (ils sont arrivés hier de Las Vegas, ont vu le Grand Canyon et repartent demain pour San Francisco, ils vont faire un tour à Los Angeles Downtown aujourd’hui). Je rejoins l’arrêt et attends le bus. Il finit par arriver. J’essaie de passer ma carte achetée hier mais apparemment ça ne fonctionne pas. Il faut donc payer 1,5$, je mets 2$ dans la boîte et la conductrice ne me rend pas les 50 cents. Je lui demande et elle m’explique, désolée, qu’il n’y a pas de « change » (on ne rembourse pas la monnaie). OK…

Finalement arrivé à San Pedro, je m’arrête au dernier arrêt… qui est bien loin de Cabrillo Beach, où je souhaite me rendre. Tant pis, je vais marcher. Armé de mon téléphone et de sa puissante connexion 4G (carte SIM achetée à Miami), je m’engage sur une (mauvaise) route. Je me rends rapidement (pas assez à mon goût car j’ai quand même fait un petit kilomètre) compte que le voie affichée sur l’iPhone est une voie ferrée. Bon, ce n’est pas grave, il suffit de passer derrière la voie ferrée pour être sur le bon chemin. Ben oui mais un panneau indique « Do not cross, it’s dangerous and illegal ».

Décidant de respecter la loi, je contourne le chemin de fer. Ce n’est pas bien long, juste un peu plus de… 2 kilomètres !! Tant pis, après avoir fait une bonne partie sur Ocean Boulevard, croisé des décors de rue très beaux (qui me font forcément penser à San Francisco), j’arrive à destination : Cabrillo Beach.

C’est à cet endroit que la scène finale de la série Chuck a été tournée. Ayant l’image de référence, je commence à chercher où la scène a bien pu être tournée sachant que je viens de voir sur un site que ce n’est pas exactement sur la plage principale de Cabrillo… A peine arrivé sur le sable, j’aperçois cinq arbres au loin qui ne me laissent aucun doute : la fameuse scène a été tournée là-bas !!! Tout excité, j’enlève les chaussures et même le t-shirt pour être plus à l’aise sur la plage. Pendant le trajet, je croise deux mariages (indiens me semble t-il) sur la plage au bord de l’eau avec des personnes qui chantent, qui jouent du violon et les mariés qui se retrouvent rapidement dans l’eau après qu’un homme de foi ait prononcé les mots liant les mariés pour la vie. Je continue ma route.

Je traverse ensuite une portion de route goudronnée, croise les fameux arbres et me retrouvent sur l’autre portion de la plage, lieu de la scène finale de ma série. Mais là, la plage est salle (beaucoup d’algues, des endroits composés de cailloux, des sortes de bouts de verre dans le sable) et plusieurs personnes se trouvent sur la plage, juste au lieu où je désire faire ma photo. Ca ne m’arrête pas. Je me lance, sort l’appareil photo du sac, effectue quelques tentatives mais ça ne rend rien. Finalement, je cale mon sac dans le sable, l’appareil photo au-dessus, j’utilise pour la première fois le mode « retardateur 12 secondes » de mon appareil) et effectue de nouvelles tentatives en prenant soin de bien cadrer pour ne pas que l’on voit les personnes installés ici (sans savoir ce que représente ce lieu « de culte » pour moi). Je fais mes photos, j’en suis tout à fait satisfait, retire mon sac et… ouf, c’était moins deux. Une vague, bien plus importante que les autres vient de surgir et de recouvrir d’eau l’endroit où se trouvait mon sac.

Je peux souffler maintenant que ma photo est faite. J’en profite pour mettre, pour la première fois de ma vie, les pieds dans l’océan Pacifique. Le sable est brulant, il fait chaud à l’extérieur et l’eau est fraiche. La sensation est juste parfaite. Je me sens bien, léger, heureux. Après une grosse demie-heure passée les pieds dans l’eau, heureux comme un enfant, je me décide à repartir… puis à revenir (le sable est trop chaud, je profite de la fraicheur de l’eau encore un peu).

Enfin, j’ai vraiment soif (je n’ai pas pris d’eau avec moi ce matin), je me dirige donc sur la plage principale, profite encore un peu du Pacifique pour y tremper de nouveau les pieds, regarde les mariés s’amuser dans l’eau puis croise « la-femme-en-maillot-de-bain-rouge-comme-dans-Alerte-à-Malibu » et lui demande où je peux trouver quelque chose à boire. Dans un anglais tout à fait compréhensible (très bel accent au passage), elle m’indique un endroit où je peux acheter de l’eau. Parfait, je m’y rend, achète une bouteille et repars.

Me voilà de nouveau sur la route. Je marche un peu (beaucoup !) puis tombe sur deux points de vue en hauteur. Je m’arrête deux fois (ça monte drôlement !) et fais quelques photos. Je finis par redescendre mais je n’ai plus de connexion cellulaire (avec mon téléphone). Je me dirige un peu à l’aveuglette puis croise de magnifiques maisons avec une vue imprenable sur la plage à 180°. Je fais des photos. Je m’arrête sur un nouveau point de vue qui est éblouissant. Un homme me rejoint avec sa camionnette, s’arrête puis vient me voir. J’engage la conversation et il m’explique que j’ai tout loupé. Durant cinq jours (jusqu’à mercredi dernier), il y avait des baleines ici que l’on pouvait admirer. « It was huge » me dit-il. Déçu, je me console en me disant que j’ai quand même fait les photos que je voulais.

Je repars. Toujours pas de connexion. Je fais pas mal de chemin jusqu’à arriver tout en bas, un lieu où l’on a l’océan au sud, à l’est et à l’ouest. Pas trop le choix, il va falloir remonter vers le nord. J’aimerai voir un « diner américain » où une scène de la série Chuck (oui, toujours la même) a été tournée mais l’adresse figure sur internet et je n’y ai pas accès. Je tente en prenant Caroline Street et, après 0,8 mile (1,28 km, j’en ai déjà fait 4,5, soit 7,25km), la 4G (connexion de mon téléphone) revient ! Je m’empresse de regarder le « diner » de la série. Oh il faut faire demi-tour, j’étais à côté tout à l’heure. C’est reparti pour 1,3 km ! Durant tout ce temps, je ne pense qu’à une chose : le grand verre d’eau glacée que l’on me servira dans le diner. J’en suis à une dizaine de kilomètres lorsque je trouve le diner (en fait c’est pas lui, mais je ne le sais pas encore). Je commande un cheeseburger et un verre d’eau glacé. La serveuse me demande d’où je viens (mon accent m’a trahit, encore une fois). Elle m’amène un nouveau verre d’eau en même temps que le burger. J’avale le tout, commence à écrire mon article d’hier, en profite pour charger un peu mon téléphone (il s’est déchargé aussi rapidement qu’il a mit de temps à se charger hier). Je m’aperçois finalement que je ne suis pas au bon endroit. Celui-ci est tout petit, d’ailleurs ils sont obligés de fermer tellement il y a du monde au comptoir et sur les deux tables. Bon tant pis, je trouve le bon endroit (juste derrière, dans la rue perpendiculaire) et m’installe (à la même table que le personnage principal dans la série). Je commande un café et une part de cheesecake.

C’est très bon. Je parle un peu avec la serveuse, lui explique que c’est le lieu de tournage de ma série préférée (elle n’était pas au courant) et lui demande comment je peux rejoindre Long Beach d’ici. Elle ne sait pas, demande à sa collègue qui m’explique et qui m’écrit les informations sur un bout de papier. Elle me demande si je veux qu’elle regarde les horaires pour moi. je la remercie mais je me débrouillerais. Je me rends à l’arrêt indiqué (juste à côté) et vérifie les horaires de mon côté grâce à mon téléphone. Le prochain bus sera dans… 1h15 ! Bon, ben on va y aller à pieds. C’est juste… 2,10 miles (soit 3,38 kilomètres). J’ai un coup de soleil dans le coup qui commence à me faire souffrir. Tant pis, on y va, on a l’habitude de marcher un peu. C’est quand même pas mal épuisant et là-bas, à San Pedro, il y a beaucoup de collines (c’est vraiment comme San Francisco !!).

J’arrive finalement à destination.Le bus que je devais prendre me dépasse deux rues avant la destination. Tant pis. Je fonce au Starbucks le plus proche, une fois à Long Beach, pour recharger mon téléphone, chargé mes photos dans l’ordinateur, finir d’écrire mon article d’hier et commencer celui d’aujourd’hui. La climatisation est assez forte (comme un peu partout ici) et ce n’est pas tellement agréable pour moi, qui n’est pas l’habitude (j’en parlais hier avec Eliza, on a le même avis là-dessus). En sortant, il fait plus chaud mais j’ai des frissons. Coups de soleil + climatisation ne font vraisemblablement pas bon ménage !

Ensuite, je prends le bus pour retourner chez Martin. Il nous propose de commander chinois mais je n’ai pas faim du tout, ayant mangé assez tard.

Nos amis coachsurfers hongrois arrivent à leur tour. Mais rapidement, ils se rendent compte qu’il y a un problème : ils ont laissés les clés dans la voiture (l’original et le double étant accrochés ensemble…) et la voiture est fermée à clé. Nous tentons d’ouvrir la voiture mais ce n’est pas possible. On finit donc par appeler Alamo, la société de location (la même que moi). Ils arrivent après plus d’une heure, font sonner la voiture plusieurs fois avant de pouvoir l’ouvrir. L’incident est résolu ! Ouf.

On finit par aller se coucher au bout d’un moment. La veille, je dormais dans la chambre de Martin, aujourd’hui au salon. La climatisation fait beaucoup de bruit, je peine à m’endormir mais finalement tout se passe bien et une bonne nuit de sommeil m’attend.