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Marc et son coupé ’68 Survivor

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Marc est un jeune homme de vingt-sept printemps résidant à Belfort, en Bourgogne-Franche-Comté. Il rêve de voitures anciennes, américaines et musclées depuis de nombreuses années. Ce jeune homme doit probablement cette qualité à son père, passionné également de voitures anciennes et dont il possède quelques exemplaires. Déjà motard (il fait un peu de piste avec sa 1000 gsxr), Marc voit son budget croitre d’années en années afin de se payer une Ford Mustang de 1967 ou 1968 avec un critère indispensable : l’auto doit être totalement d’origine. En attendant, il collectionne les modèles 1/18ème.

Après un an de recherches, Marc lit une annonce qui possède un lien vidéo. Alors même qu’il visionne cette dernière, c’est le coup de foudre ! Il se renseigne sur le vendeur dont les clients semblent tous satisfaits. C’est décidé, il veut cette Mustang !

Oregon Classics

Spécialiste de l’importation de véhicules US, Serge Valverde a déjà importé en France près de huit-cent véhicules US. Parmi elles, environ trois-cent-cinquante sont des Mustang. Français installé aux États-Unis depuis 1998, Serge a finalement décidé de vivre à Portland, en Oregon. Là, il monte sa propre structure de vente de voiture en 2011.

Aujourd’hui, Serge a fait d’Oregon Classics une société d’import reconnue et appréciée en France. Cela est probablement dû à ses prix compétitifs, son réseau de concessionnaires sur place et son étroit partenariat avec Cédric du garage Ollier à Heyrieux (Isère, France).

En bref, Serge recherche la voiture de vos rêves, la vérifie en profondeur, l’achète, puis s’occupe des formalités d’import. Ensuite, il l’envoie au garage Ollier, en France. Là, Cédric prend en charge les travaux nécessaires au bon fonctionnement du véhicule. Vous repartez ainsi avec une garantie de six mois (moteur et boîte), un contrôle technique et un certificat FFVE.

Historique

Sortie de l’usine Ford de San Jose, en Californie, le 28 novembre 1967, ce coupé millésimé 1968, est destiné à la concession de MCROBERT MOTOR Co Inc en Oregon. Sa peinture couleur Lime Gold est assortie à l’intérieur Ivy Gold. Munie d’une transmission automatique C4 à trois vitesses, d’une direction assistée et d’un moteur V8 289ci, cette auto est initialement achetée par une femme à côté de Portland. Cette dernière roule environ 68 000 miles avec avant de la revendre en 1994. Là, c’est un collectionneur, Mario, qui l’achète puis qui la stocke dans un entrepôt. Elle repose alors près de deux autres Mustang, des fastbacks. La voiture est démarrée de temps en temps uniquement mais Mario ne roule pas avec.

Survivor… mais entretenue !

Avant que Marc ne mette la main sur cette pépite, Mario, de son temps, avait pris grand soin de l’auto. En effet, même s’il n’avait que très peu roulé avec, il avait changé le radiateur, l’échappement, les bougies ainsi que les pneus. En 2016, le coupé subit d’ailleurs une révision totale. Les filtres et huiles sont non seulement changés, mais le moteur est également sorti pour une révision complète, jusqu’aux moindres détails.

Seule la peinture et l’intérieur restent immaculé de toute opération… mais c’était sans compter l’intervention de Marc. Dès l’arrivée de la belle à la maison, elle subit trois jours de lavage. Marc commence par décontaminer la peinture des impuretés, appliquer un polish ainsi qu’une cire de protection ! Côté mécanique, il changera les quatre tambours (il a d’ailleurs une anecdote intéressante à vous raconter, plus bas, à ce sujet) et la pompe à essence qui fuyait.

Déjà de belles histoires

Bien que notre ami ait sa Mustang depuis moins de deux ans, il a déjà de bien belles anecdotes à nous raconter.

Une histoire de freins

Deux semaines après l’acquisition de la voiture, Marc assiste à un rassemblement de voitures US. Malheureusement, ses freins – à tambours non assistés – se bloquent à l’entrée/sortie du parking du rassemblement. Il immobilise ainsi une centaine de voitures américaines pendant près de quarante-cinq minutes. C’est ainsi une bonne partie des rues du village qu’il paralyse totalement. Le stress est palpable, tout le monde tourne autour de la belle 68. On le somme de déplacer sa voiture coûte que coûte. Finalement, trois quarts d’heure d’immobilisations ont suffi à refroidir les freins qui permettent à Marc de circuler. Finalement, il prend rapidement rendez-vous dans un garage US près de chez lui, fait changer les quatre freins et ne remettra plus les pieds à cette concentration…

Un peu plus tard, alors qu’il nettoie l’intérieur de son auto à coup d’aspirateur, Marc s’aperçoit qu’un morceau de papier dépasse de sous le tableau de bord. En tirant délicatement dessus, il comprend qu’il s’agit d’une facture d’époque (1969)… des freins installés jusqu’alors !

Foutu câble

Quatre semaines après l’achat, le câble d’allumage principal se détache alors que notre ami est au milieu de la route nationale. La voiture reste, immobile, sur la deux voies. Marc se voit contraint de pousser la voiture sur la bande d’arrêt d’urgence… pour un bout de câble qu’il suffisait de raccorder au bon endroit.

Le hasard fait bien les choses

Alors qu’il assiste (encore !) à un rassemblement de belles américaines, Marc décide de garer son coupé 68 à côté d’une autre, répondant aux même caractéristiques (même modèle, année, couleur, et construite à la même usine). Il s’avère qu’elles ont seulement quelques jours d’écart. Les deux belles sont nées au même endroit, presque en même temps, et se retrouvent, cinquante ans plus tard, à l’autre bout du monde.


L’avenir avec cette Mustang

Marc souhaite garder sa Mustang totalement d’origine. Le seul écart qu’il envisage se permettre serait des jantes des années 60 ou 70 et un échappement revu, un peu plus à son goût. Rien d’extravagant, le but est de conserver ce statut de Survivor qui lui va si bien.

Pour notre ami, il n’est pour l’instant pas question de se séparer de sa Mustang… Ou alors, éventuellement, uniquement pour une Dodge Charger ou Challenger… Aujourd’hui, il souhaite la garder le maximum de temps. Il s’y est déjà beaucoup attaché.