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Jade et sa Mustang II GHIA de 1976

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La voiture de Jade au Mustang Day 2018

Dans les années ’90, Bruno, le papa de Jade, est un vendeur de voitures passionné par la mécanique automobile. Il réussit sans difficulté à transmettre le virus à sa fille Jade, née en 1993. C’est effectivement dès son plus jeune âge que Jade baigne dans le monde des véhicules anciens, et plus particulièrement au milieu des voitures américaines. Accompagnant son père dans les rassemblements, elle découvre ce monde au demeurant masculin. Petite, elle ne le sait pas encore mais elle roulera plus tard en Mustang II GHIA.

La passion automobile, un héritage familiale

Comme Bruno réalise lui-même l’entretien et les réparations sur ses voitures, Jade a l’occasion de s’intéresser à la mécanique assez rapidement. D’ailleurs, si Jade appelle aujourd’hui sa voiture, sa « Tang », c’est tout simplement parce que très jeune, la petite fille ne parvient pas à prononcer « Mustang ». Ainsi, quand son père lui demande « c’est quoi ça ? » en pointant le coupé, elle répond « Tang Tang ».

Plus tard, lorsqu’il est temps pour la jeune femme de choisir sa voie, c’est sans surprise qu’elle s’oriente vers des études liées à la mécanique. Aujourd’hui, elle est conseillère commerciale dans le monde de l’automobile et, comme elle le dit elle-même elle est « à fond dans les voitures US », elle a « ça dans le sang » depuis toute petite ! Revenons ensemble sur l’histoire qui la lie à sa Mustang II GHIA de 1976 !

Jade, installée confortablement dans la Mustang qui deviendra sienne, alors qu’elle est encore trop petite pour mettre la ceinture de sécurité.
Jade, installée confortablement dans la Mustang qui deviendra sienne, alors qu’elle est encore trop petite pour mettre la ceinture de sécurité.

Les années ‘90

Une Mustang achetée… au club Pontiac

1991. Comme nous l’avons déjà évoqué, Bruno se rend régulièrement aux rassemblements. C’est ainsi qu’il rencontre l’ancien propriétaire de la Mustang qui nous intéresse aujourd’hui, dans un club Pontiac. Les deux passionnés deviennent rapidement amis.

A la recherche d’une américaine, Bruno tombe immédiatement sous le charme de la Mustang : c’est le coup de cœur. La couleur, un bleu peu courant, n’y est pas pour rien. Le véhicule est propre de l’extérieur comme de l’intérieur et un dossier complet est fourni avec la belle. Ainsi, il ne tarde pas à acheter la voiture. Cette dernière a alors seulement quinze ans. C’est effectivement une Mustang issue de la deuxième génération (1974-1978) et non de la première (1964-1973). A ce sujet, n’hésitez pas à lire notre article « La controversée Mustang II« .

L’expertise avant l’achat

Avant l’achat, une expertise est faite sur la Mustang afin de déterminer sa valeur réelle, en fonction du marché du moment. Il apparait ainsi que la mécanique et la carrosserie sont en très bon état et qu’aucune corrosion n’est encore apparue au niveau des soubassements.

De nombreux travaux ont déjà été réalisés telle que la pose d’une nouvelle ligne d’échappement en décembre 1987. En 1990, c’est la boîte de vitesses et les silencieux qui sont remplacés. L’expertise révèle par ailleurs une liste des équipements optionnels qui sont présents sur l’auto : le spoiler avant, le porte-bagages sur la malle arrière, les jantes alliage ainsi que les vitres gravées avec le numéro d’immatriculation. Ainsi, la valeur de la Mustang est estimée à 62 000 francs.

L'expertise de la Mustang II GHIA réalisé avant l'achat du véhicule par Bruno
L’expertise de la Mustang II GHIA réalisé avant l’achat du véhicule par Bruno

Un historique complet à partir des années 80

Si la Mustang est en bon état, Bruno tient quand même à l’entretenir du mieux qu’il peut et tirer ainsi le meilleur de ce qu’elle peut donner.

Bruno consigne minutieusement chacun des travaux réalisés sur son américaine dans un journal de bord. On y retrouve les travaux réalisés par l’ancien propriétaire, puis il le met à jour avec ses propres éléments. Il conserve ainsi une trace des travaux avec chacune des entreprises qui sont intervenus sur la belle et ce que cela a couté. Aujourd’hui, cet historique complet n’a pas de prix pour Jade, qui prend le relai.

Grâce à cet historique complet, on apprend que la peinture actuelle de la voiture a été réalisée en février 1991 chez José Martinez à Chateaureux pour la somme de 7 000 francs. Le journal de bord est complet, voyez plutôt par vous-même :

Un peu de compagnie pour le canasson

Pour beaucoup, l’année 2000 est synonyme de nouveau millénaire, du web 2.0 ou encore du bug de l’an 2000. Bruno, lui, décide d’acheter une autre américaine pour tenir compagnie à sa belle Ford. Il s’agit cette fois d’une voiture du groupe Chevrolet arrivée tout droit de New York et qui ne sera pas plus jeune que la Mustang. En effet, la Chevrolet Corvette Stingray est sortie d’usine en 1975. En revanche, Jade, qui a sept ans en 2000, a une préférence marquée pour la Mustang : « elle a toujours été dans ma vie » explique-t-elle.

D’ailleurs, Jade mettra prochainement la Corvette en vente. La jeune femme la trouve trop imposante et ne se sent pas à l’aise pour la conduire, contrairement à la Mustang.

La Corvette Stingray de Jade
La Corvette Stingray de Jade

Une Mustang II, ça s’entretient

Bruno réalise un grand nombre de tâches lui-même sur la Mustang : l’entretien, la réfection du moteur, l’ajout d’un nouveau carburateur, et même le travail de carrosserie. Il rencontre parfois quelques difficultés mais rien de bien méchant. Il s’en sort toujours.

Jade aux commandes

Malheureusement, Bruno rencontre des soucis de santé en 2014. La Mustang reste alors immobilisé deux années durant. Elle ne roule plus et reste au garage. C’est en 2016 que Jade prend possession de cette Mustang II : l’héritage familial. Pour la remettre en état après ces deux années d’immobilisation, elle fait un check-up complet : une fuite à la crémaillère, les pneus ont besoin d’être changés ainsi que les bougies, les câbles d’allumage, les différents filtres, la batterie et le solénoïde. Une vidange des fluides est également nécessaire.

Si un ami de Bruno l’aide dans ses travaux d’entretien (il a lui-même possédé une Mustang ’65), les nombreux conseils prodigués par son père, lorsqu’il travaillait sur ses voitures, lui servent grandement aujourd’hui pour réaliser l’entretien de la belle. Effectivement, Jade se souvient que son père a toujours pris le temps nécessaire de bien lui expliquer, pas à pas, tout ce qu’il faisait.

Un lifting pour la belle

L’entretien, Jade en fait son affaire. En revanche, elle est formelle sur le sujet des modifications pour sa Mustang : elle souhaite la conserver d’origine. Elle va toutefois lui donner un coup de jeune et peut-être même un look un peu plus sportif. En effet, elle n’écarte pas la possibilité de customiser la voiture de manière non permanente, c’est-à-dire en posant par exemple des stickers « Mustang » sur le bas des portières. D’ailleurs, la belle a déjà un spoiler de Cobra II à l’avant.

Jade a la volonté de conserver cet héritage à vie et continuer à faire des rassemblements.

Jade et ses américaines

Elle envisage également de s’acheter une autre américaine. Elle envisage une Mustang, V8 et plus récente (modèle 2008, 2009).

La voiture de Jade au Mustang Day 2018
La voiture de Jade au Mustang Day 2018