Le réveil s’est fait tôt ce matin, à 3h20, pour prendre la route à 4h00 pour Genève. Deux heures plus tard, nous voilà à l’aéroport où nous pouvons enregistrer nos bagages et embarquer.
La longue journée
Le premier vol se fait plutôt bien malgré une jeune femme (allemande) scotchée à son smartphone sur un siège de l’autre côté de l’allée : elle discute avec quelqu’un par téléphone pendant notre décollage, chose totalement interdite et dangereuse… J’en profite pour lire un peu le roman dont j’avais abandonné la lecture à l’issue de nos vacances en Grèce, l’année dernière.
Second vol. Arrivés à Munich, et malgré le peu de temps que nous avons avant de prendre notre correspondance, nous parvenons à changer les billets pour nous placer l’un à côté de l’autre Sarah (ma compagne) et moi. C’est plutôt cool quand on sait que l’on aura 11 heures de vol ! Notre avion, de la compagnie United Airlines, est presque complet. L’équipage nous sert en quantités ! Nous commençons avec un apéritif (biscuits au Pesto) ainsi qu’une boisson, puis un plat chaud (j’ai apprécié pouvoir choisir un plat végétarien), une glace (en plus du repas), et avant d’arriver, un snack avec, en conclusion, une bonne quantité de déchets générés. Chose surprenante dans cet avion, les hublots sont teintés à l’aide d’un variateur. Il n’y a pas de volets blancs comme nous voyons souvent mais un mécanisme permettant de donner une teinte progressive à la vitre. Pendant la majorité du vol, les vitres sont teintées au maximum pour simuler la nuit (puisqu’il fait nuit en Californie à ce moment-là…) mais chacun peut faire varier la teinte de son hublot selon ses envies. A la fin du vol, nous nous trouvons moins fatigués que d’habitude pour ce type de voyage long-courrier. Ça a l’air de fonctionner !
Hector. Pendant ce temps, je fais la rencontre d’un homme d’une soixantaine d’années (peut-être un peu plus) : Hector. Il est placé à ma gauche (Sarah étant à ma droite) et est accompagné par trois proches. Il m’explique rapidement qu’il vit à San Diego et est originaire des Philippines avec sa famille. Il a travaillé à Tunis (et a appris quelques mots de français là-bas : « comment ça va ? ») en tant que « nurse » (infirmier). Il a aussi eu l’occasion de voyager en Arabie Saoudite, beaucoup en Asie et un peu en Europe. Il rentre aujourd’hui d’un voyage d’une dizaine de jours en République Tchèque et Autriche. Il aimerait revenir pour aller à Paris mais aussi, une autre fois, voir les pays Scandinaves (Norvège notamment). Un homme très sympathique, qui m’a trouvé très « slim » (mince) tandis qu’il se considère lui-même « overweight » (en surpoids) et qui m’a spontanément serré la main en se présentant.
Quelques films. Pour faire passer le vol, je regarde quelques films :
- Venom : je ne voulais pas spécialement le regarder mais il m’a beaucoup plu
- First Man : bouleversant (dans le bon sens du terme), je voulais le voir au cinéma mais n’avais pas eu le temps
- John Wick 2 : fidèle au premier volet, extrêmement violent.
Les douanes. Bon, ce n’est jamais une partie de plaisir, surtout après quelque douze heures de vol et une journée à rallonge, et quand l’aéroport de San Francisco est en cours de rénovation, ce n’est pas une mince affaire. Bref, après avoir passé une bonne heure à remplir l’ESTA depuis la France il y a quelques semaines, répondu à des questions quelques peu intrusives à l’aéroport de Munich avec Sarah lorsque nous sommes passés du côté d’United Airlines pour prendre notre correspondance (« Comment vous connaissez-vous l’un l’autre ? D’où venez-vous aujourd’hui ? Où vivez-vous ? Où allez-vous ? Qu’allez-vous faire aux USA ? Combien de temps ? Avez-vous loué une voiture sur place ? Quelle compagnie de location ? Combien de bagages avez-vous en soute ? Qui a eu accès à cette valise ? Et vos sac à dos ? » …), dépensé un peu de temps dans l’avion pour donner les mêmes informations fournies sur l’ESTA sur un autre bout de papier fourni par United, il nous faut encore répondre aux mêmes questions sur un ordinateur qui nous prend en photo… et patienter… plus d’une heure pour se faire contrôler par un « inspecteur » qui valide notre passeport. Nous pouvons récupérer notre valise qui nous attend sagement à côté des tapis roulant.
San Francisco… ou Daly City !
Lorsque nous sortons enfin de l’aéroport, nous prenons une bouffée d’air frais bien méritée ! Le soleil est au rendez-vous et le vent frais typique de Frisco (comme ils disent ici) se fait sentir. C’est agréable. Nous retrouvons le mini van qui doit nous emmener dans notre AirBnB à Daly City alors que le temps commence à se couvrir. Je vois ma première Mustang du voyage (une génération 5, phase 2, bleu foncée, GT), puis une autre (génération 4, début des années 2000, blanche) et encore une (2012, bleu foncée et customisée, GT aussi). Les routes sont fluides, seulement en raison de la largeur et du nombre de voies dessinées dans le paysage car les voitures sont nombreuses à circuler. Nous arrivons dans notre AirBnB, saluons celui qui semble être l’hôte et qui bricole sa voiture, composons le code à l’entrée et montons poser nos valises dans la chambre. Le temps de prendre une douche, de rédiger ces premières lignes (il est bientôt 2h00 du matin en France) et nous repartons nous balader et manger un bout.
Daly City est une municipalité américaine du comté de San Mateo en Californie, incorporée en 1911. Elle est située en bordure des villes de San Francisco, Brisbane, Pacifica, South San Francisco et Colma, tout près de la faille de San Andreas. Elle doit son nom à un homme d’affaires du nom de John Daly.
Wikipedia
A 18h30 (heure locale), nous nous dirigeons au restaurant le plus près de notre logement (2,3 km de marche tout de même) : The Boulevard Café (https://theboulevardcafe.com), restaurant typique s’il en est. Sarah commande un burger « all american » tandis que je choisi des « mac & cheese ». Nous nous régalons. Notre serveur nous surprend en nous parlant en français. Il nous avoue que ses parents sont d’origine française et qu’il part lui-même cet été vivre en France pour poursuivre ses études. Quand je lui demande d’où sont ses parents, nous sommes encore plus surpris : sa mère est de Pau et son père de Villefranche sur Saône !
Sur cette belle coïncidence, nous payons et rentrons (encore 2,3km de marche) nous mettre au lit. Il est 20h soit 5h du matin en France. Je vais essayer de compter les Mustang vues aujourd’hui, ça va m’endormir (elles étaient très nombreuses !).