J’ai fait une pause dans mes lectures de l’été dédiées à Stephen King. En effet, on m’a prêté récemment God Bless America. Je n’avais jamais entendu parler de François Ide. Par curiosité, je me suis lancé. Avec ses 125 pages, le livre est court, je me suis dit : pourquoi pas ?
Un synopsis prometteur pour God Bless America
Le synopsis laissait présager une plongée intéressante dans l’Amérique profonde : « Mais tout n’était qu’enchantement, précisément, à commencer par ce nom, Don Chalmers, et ce pick-up aux proportions considérables qui dégageait, derrière sa robe immaculée, une promesse de furie. »
Un style impeccable, mais…
L’écriture de François Ide est impeccable. Trop impeccable, peut-être. Le style est ciselé, travaillé, presque trop pour un lecteur occasionnel. Chaque mot semble pesé, chaque phrase est léchée. On sent l’effort derrière chaque ligne. Certains apprécieront.
Un ton moralisateur dérangeant
Je me suis forcé à continuer. Pourtant, j’ai failli arrêter plusieurs fois. Pas que le livre soit long. C’est juste qu’il m’a profondément agacé. Ce qui m’a le plus dérangé, c’est le ton moralisateur. François Ide semble juger l’Amérique profonde avec un regard hautain. Il se positionne au-dessus, critique, condescendant. Il y a une prétention dans ses propos qui m’a mis mal à l’aise. J’aime les livres qui questionnent mais ici, le jugement est lourd. Trop lourd pour moi.
Un voyage au cœur du Colorado
Cela dit, j’ai plutôt apprécié le fond du livre. L’auteur réussit à nous transporter dans le Colorado, avec ses paysages vastes et ses atmosphères typiques. Pendant la lecture, on s’y croit presque, à travers ces grands espaces américains. Ce sentiment d’évasion était pour moi l’un des rares points positifs.
Conclusion
En résumé, God Bless America est un livre bien écrit, mais je n’ai pas aimé. Si vous aimez les écrits qui se parent d’une certaine suffisance et qui jugent sans appel, peut-être y trouverez-vous votre compte. Pour ma part, ce n’est pas le genre de lecture que je recommanderai.